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FRANCE L'année politique 2010

Une année 2011 ouverte

2010 se clôt sur des perspectives incertaines pour l'année à venir. D'abord, sur le plan économique, nul ne peut prévoir si une amélioration de la conjoncture et une stabilité plus grande de la zone euro permettront de dissiper les brouillards nombreux qui pèsent sur la croissance à la fin de l'année. Les discordes entre les principaux pays rendent pour le moment peu évidentes les chances de succès de la présidence française du G20 et du G8. Les incertitudes concernant l'environnement international (Afghanistan, processus de paix au Moyen-Orient, stabilisation de l'Irak, conflits civils en Afrique, menace iranienne, etc.) ainsi que la permanence du risque terroriste contribuent à faire de 2011 une année dangereuse, ce qui ne serait pas sans conséquences sur les affaires intérieures. Sur le plan politique, nul ne peut aujourd'hui apprécier quelles sont les chances de redressement de l'image du président de la République dans l'opinion, plaçant ou non celui-ci en position favorable pour l'élection présidentielle de 2012. Sur l'autre bord de l'échiquier, alors que des primaires sont annoncées pour l'automne de 2011 au P.S., les rivalités internes peuvent compromettre la capacité pour la gauche de profiter du discrédit de la majorité présidentielle dans l'opinion ; enfin, le Front national ainsi qu'Europe-Écologie - Les Verts, malgré leurs dissensions internes, se repositionnent comme des acteurs de poids dans le jeu politique.

— Nicolas TENZER

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Écrit par

  • : président du Centre d'étude et de réflexion pour l'action politique, enseignant à Sciences Po, Paris

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