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FRANCE (Arts et culture) Le cinéma

Mutations et renouveau

On peut considérer que la nouvelle vague, apparue à la toute fin des années 1950, s’est poursuivie deux décennies de plus sans grand changement de nature avec des successeurs rassemblés, faute de mieux, sous le vocable de cinéma moderne : Maurice Pialat, André Téchiné, Claude Sautet, Bertrand Tavernier, Jacques Doillon, Jean-Claude Brisseau, Alain Cavalier, René Allio… Dans les années 1990, par contre, une génération intermédiaire prend place entre ce cinéma riche de ses individualités mais sans véritables caractères spécifiques, et un nouveau jeune cinéma français qui s’affirme avec force dès le début des années 2000. Le mouvement s’était annoncé dès 1981 (Diva, Jean-Jacques Beineix), au mitan de la décennie (Mauvais Sang, Leos Carax, 1986), puis à la fin (Le GrandBleu, Luc Besson, 1988), trois films baroques qui firent chacun grand bruit à leurs sorties. Mais Beineix s’essouffla après 37°2 le matin (1986), Carax devint un cinéaste maudit après Les Amants du Pont-Neuf (1991), et Besson initia un cinéma commercial à l’américaine dès Nikita (1990). En fait, le vrai précurseur fut Olivier Assayas (Désordre, 1986) dont la carrière d’auteur allait régulièrement gagner en puissance. Ces quatre révélations étagées en dix ans marquent ainsi une inflexion profonde. Mais, dès le tournant de 1990, une bonne dizaine de films provoquent un véritable effet de groupe.

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Écrit par

  • : professeur d'histoire, historien de cinéma, président de l'Association française de recherche sur l'histoire du cinéma
  • : professeur honoraire d'histoire et esthétique du cinéma, département des arts du spectacle de l'université de Caen

Classification

Médias

L'Inhumaine, de M. L'Herbier, 1924, affiche - crédits : Collection privée

L'Inhumaine, de M. L'Herbier, 1924, affiche

Michèle Morgan dans <em>Remorques</em>, de J. Grémillon - crédits : Emmanuel Lowenthal/M.A.I.C/ BBQ_DFY/ Aurimages

Michèle Morgan dans Remorques, de J. Grémillon

<em>Entre les murs</em>, Laurent Cantet - crédits :  Haut De Court/ The Kobal Collection/ Aurimages

Entre les murs, Laurent Cantet