FRANCE (Arts et culture) Le cinéma

Les années 2000 : le temps de l’affirmation

Seuls trois cinéastes de la nouvelle vague tournent encore : Jean-Luc Godard, Agnès Varda et Jean-Pierre Mocky. Mais plusieurs réalisateurs du cinéma des années 1970-1990 restent en activité. Quant à la génération de 1990, elle réalise présentement une grande part du meilleur cinéma d’auteur. Mais à ses côtés s’affirment désormais beaucoup de jeunes cinéastes. Le nombre annuel de films produits, qui avait déjà fortement augmenté dans les années 1990 jusqu’à s’élever à 180, se situe désormais autour de 270, les premiers films passant dans le même temps d’une cinquantaine à environ 80. L’effet cumulatif est énorme puisque, depuis 2000, plus de 1 000 cinéastes ont réalisé leur premier long-métrage. Certains observateurs se sont inquiétés de cette croissance. Les bilans ne se ressentent pourtant pas de ce présumé encombrement : au contraire, la fréquentation des salles ainsi que la part de marché des films français sont en hausse grâce – comme l’écrit Frédérique Bredin, présidente du CNC, à propos des résultats de 2014 – « à des films d’auteurs confirmés ou des premiers films qui, soutenus à l’avance sur recettes, ont su séduire le public ». Les pouvoirs publics se félicitent donc du dynamisme du cinéma français et les cinéphiles de sa qualité : trois palmes d’or au festival de Cannes – Entre lesmurs (Laurent Cantet, 2008 : une fiction documentaire à l’écoute d’une classe de quatrième et de son professeur de français), La Vie d’Adèle (Abdellatif Kechiche, 2013 : une jeune lycéenne vit intensément une liaison homosexuelle qui la détruira), Dheepan (Jacques Audiard, 2015 : un émigré tranquille se transforme en justicier sauvage pour sauver sa famille) – attribuées à des cinéastes ayant accédé au long-métrage, les deux premiers en 2000 et le troisième en 1994.