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FRANCE L'année politique 1998

Des élections sénatoriales sans relief

Le renouvellement triennal du Sénat du 27 septembre 1998, portant sur 104 sièges, fut marqué par une grande stabilité, le mode de désignation des membres de la Haute Assemblée privilégiant le monde rural, les petites communes, les notables d'un certain âge et les partis conservateurs. Les socialistes n'ont progressé que de 2 sièges. Le R.P.R. et Démocratie libérale (D.L.) améliorent un peu leurs positions, tandis que l'U.D.F. régresse légèrement. Le principal événement tient à l'élection non prévue, due à des défections, du R.P.R. Christian Poncelet, soutenu officieusement par l'Élysée, à la présidence du Sénat en remplacement du président centriste sortant René Monory. Pour la première fois, le parti gaulliste accède ainsi à la présidence de la seconde chambre, alors même que, au sein de la droite sénatoriale, cette composante y est minoritaire. Cette élection accrut encore les craintes, chez ses partenaires, d'une hégémonie du R.P.R sur l'opposition.

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Écrit par

  • : président du Centre d'étude et de réflexion pour l'action politique, enseignant à Sciences Po, Paris

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