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FRANCE L'année politique 1999

La guerre du Kosovo

Le retour de Jean-Pierre Chevènement, au début du mois de janvier 1999, après quatre mois d'hospitalisation puis de convalescence, ne passe pas inaperçu. Le ministre de l'Intérieur polémique avec Daniel Cohn-Bendit, mais aussi avec sa collègue Élizabeth Guigou, garde des Sceaux, à propos des mesures à prendre envers les mineurs délinquants. Le Premier ministre arbitre finalement en faveur de celle-ci et du projet de centres de rétention « ouverts » qu'elle défend.

Jean-Pierre Chevènement aura vite une nouvelle occasion de se distinguer lorsque débute l'intervention militaire de l'O.T.A.N. au Kosovo, le 24 mars 1999. Les bombardements sur la Serbie manqueront un moment de mettre à mal la majorité. Alors que les deux têtes de l'exécutif se trouvent sur ce plan en totale harmonie, des fissures apparaissent à gauche. Le P.C. exprime sa désapprobation et les ministres communistes officialisent leur désaccord en Conseil des ministres. C'est aussi dans cette enceinte que Jean-Pierre Chevènement fait valoir son hostilité. Il ne pousse cependant pas celle-ci jusqu'à la démission, comme pendant la guerre du Golfe. De même les communistes rentrent-ils assez vite dans le rang. Et c'est dans une relative indifférence des acteurs politiques français, alors que la campagne des européennes bat son plein, que la Serbie acceptera en juin son retrait du Kosovo.

Nommé le 1er juillet haut-commissaire de l'O.N.U. dans cette province, Bernard Kouchner quitte le gouvernement. Une proche de Martine Aubry, Dominique Gillot, lui succède au secrétariat à la Santé ; tandis que le radical de gauche François Huwart remplace Jacques Dondoux au commerce extérieur.

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Écrit par

  • : journaliste éditorialiste à Sud Ouest

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