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FRANCE L'année politique 2007

Marginalisation ou mise en sommeil des contestations ?

En 2007, la configuration politique ouverte par l'élection de Nicolas Sarkozy paraît largement inédite en France : un président très présent médiatiquement et réagissant rapidement à l'événement, une équipe gouvernementale qui semble limitée dans son autonomie, une absence de concurrence à droite, une opposition dépourvue de leader incontestable, un centre électoralement laminé, une contestation de la rue maîtrisée. Ces facteurs nouveaux s'appuient toutefois sur des réalités institutionnelles et sociologiques : un Parlement qui reste encore plus faible que dans d'autres démocraties malgré un projet de réforme institutionnelle qui devrait conduire à le renforcer, des syndicats à la base militante plus limitée qu'ailleurs, une moindre autonomie du parti majoritaire par rapport à l'exécutif. Cette situation rencontre aussi une opinion qui paraît plus encline que par le passé à accepter des réformes.

Cependant, que les contestations ne parviennent pas à s'exprimer sur la scène politique et que les manifestations de rue n'aient pas eu l'ampleur qu'elles ont pu avoir au cours des quinze dernières années ne signifie pas que la France s'est convertie à l'unanimisme politique. Tant le style de gouvernement que certaines de ses réformes rencontrent des oppositions marquées. Il ne leur manque qu'un élément fédérateur. Année politique exceptionnelle, 2007 ne saurait préfigurer celles qui la suivent.

— Nicolas TENZER

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Écrit par

  • : président du Centre d'étude et de réflexion pour l'action politique, enseignant à Sciences Po, Paris

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