- 1. Une crise économique liée à une crise des finances publiques
- 2. Une pause dans les réformes ?
- 3. Une petite révolution au Sénat ?
- 4. Des élections cantonales moroses
- 5. Des « affaires » au cœur de la vie politique
- 6. La France, la crise européenne et l'ordre mondial
- 7. Impossible recomposition pour une droite divisée
- 8. La gauche entre succès et discorde
- 9. Nouvelles inconnues politiques
FRANCE L'année politique 2011
Une petite révolution au Sénat ?
Le basculement à gauche du Sénat lors des élections du 25 septembre 2011, pour la première fois dans l'histoire de la Ve République, constitue un événement important>. Il avait été en quelque sorte préparé par les élections sénatoriales de 2004 et de 2008 qui avaient vu, conséquence mécanique de bons résultats aux élections municipales, cantonales et régionales, la gauche – prise globalement – progresser respectivement de 14 et de 21 sièges. En 2011, à l'occasion du renouvellement de la moitié des sénateurs, 170 sénateurs furent élus (165 étaient renouvelés et 5 sièges supplémentaires avaient été créés), la gauche parlementaire gagnant 25 sièges (dont 19 pour le Parti socialiste et 6 pour les écologistes) et l'U.M.P. en perdant 19. La gauche remporte d'ailleurs 4 des nouveaux sièges créés. Le dirigeant d'E.E.-L.V. Jean-Vincent Placé fait son entrée au Palais du Luxembourg.
Le 1er octobre, l'ancien président du groupe parlementaire socialiste Jean-Pierre Bel est élu président du Sénat au premier tour de scrutin avec 179 voix, contre 134 pour le président sortant Gérard Larcher (U.M.P.) et 29 pour la centriste Valérie Létard. Par analogie avec l'Assemblée nationale, la présidence de la commission des Finances est confiée à un membre de l'opposition sénatoriale, Philippe Marini (U.M.P.). Le nouveau président du Sénat devait par ailleurs s'engager dans un plan de réduction des dépenses, jugées disproportionnées, du Sénat et de certains « privilèges » accordés aux sénateurs et à une partie du personnel. Sur un plan politique, la nouvelle majorité sénatoriale vote le 8 décembre une proposition de loi accordant le droit de vote aux ressortissants étrangers non communautaires lors des élections municipales – une proposition qui, toutefois, ne devrait pas être votée par l'Assemblée nationale.
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Écrit par
- Nicolas TENZER : président du Centre d'étude et de réflexion pour l'action politique, enseignant à Sciences Po, Paris
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Médias