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FRANCE L'année politique 2013

Une majorité turbulente

Contribuant au climat de défiance qui entoure le travail du gouvernement, la majorité n’hésite pas à manifester son incompréhension. Des divergences s’expriment de plus en plus au sein du Parti socialiste. Son premier secrétaire, Harlem Désir, n’impose pas son autorité au parti, ce qui lui interdit de jouer son rôle naturel de force de proposition. Certains socialistes n’hésitent pas à demander un changement de Premier ministre. Les noms de Martine Aubry, de Manuel Valls et de Michel Sapin notamment sont plus ou moins évoqués à cette occasion.

D’autres membres du Parti socialiste – jusqu’au président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone – critiquent ouvertement certaines orientations européennes du gouvernement. Des élus socialistes, notamment au Sénat, s’élèvent contre la loi prévoyant la fin du cumul des mandats (interdiction du cumul entre fonction de parlementaire et fonction exécutive locale) en 2017. Ils sont également nombreux, en juin et en juillet, à critiquer la mise en place de la transparence du patrimoine et du revenu des élus.

Europe-Écologie-Les Verts (membre de la majorité) fait également entendre ses différences. En mai, pour la première fois, les députés écologistes votent contre un projet de loi du gouvernement (loi sur l’enseignement supérieur), une partie d’entre eux s’interrogeant sur le maintien de ministres écologistes au gouvernement. Quant au Front de gauche et au Parti communiste, leur influence sur l’opinion semble s’amenuiser. Les déclarations antigouvernementales de Jean-Luc Mélenchon ont sans doute contribué à le marginaliser. L’alliance du Parti communiste avec le Parti socialiste, en vue des élections municipales de Paris, est d’ailleurs vivement critiquée par le leader du Front de gauche, ce qui fragilise l’alliance entre les deux partis de la « gauche de la gauche ».

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Écrit par

  • : président du Centre d'étude et de réflexion pour l'action politique, enseignant à Sciences Po, Paris

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Médias

Jérôme Cahuzac - crédits : Ian Langsdon/ EPA

Jérôme Cahuzac

Christine Lagarde, 2013 - crédits : Yoan Valat/ EPA

Christine Lagarde, 2013

François Hollande, acclamé à Tombouctou, en 2013 - crédits : Fred Dufour/ Pool/ EPA

François Hollande, acclamé à Tombouctou, en 2013