FRANCE L'année politique 2013
Des perspectives politiques incertaines
La montée des contestations et la progression de l’extrême droite laissent ouvertes les perspectives de l’année 2014. Si certains économistes annoncent une amélioration de la conjoncture, leurs prévisions restent à confirmer. Seul un taux de croissance de 1,6 p. 100 pourrait permettre d’infléchir la courbe du chômage, ce qui paraît difficile à atteindre. Sur le plan politique, les affaiblissements conjoints de l’U.M.P. et du Parti socialiste rendent incertain le résultat des élections municipales de mars, d’autant que les contextes locaux y jouent un rôle souvent déterminant. La campagne municipale s’ouvre dès la fin de l’année 2013 : à Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet, choisie comme candidate par l’U.M.P. à l’issue d’une primaire, affrontera Anne Hidalgo. À Marseille, le socialiste Patrick Mennucci, désigné par la primaire socialiste, affrontera Jean-Claude Gaudin, le maire sortant.
Le Front national rencontre des difficultés pour constituer des listes dans la plupart des communes, ce qui freine sa capacité à tirer parti des municipales. Quant à l’attitude que choisiront les candidats locaux de la droite à l’égard du Front national, elle reste elle aussi incertaine. Les partis de gouvernement ont particulièrement à craindre des élections européennes, où le vote de protestation est traditionnellement important et où le Front national est susceptible d’améliorer son score – relativement faible en 2009. Le rétablissement de la confiance, sur les plans politique et économique, est bel et bien le premier défi du gouvernement en 2014.
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Écrit par
- Nicolas TENZER : président du Centre d'étude et de réflexion pour l'action politique, enseignant à Sciences Po, Paris
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Médias