FRANCE L'année politique 2019
Une gauche éclatée
Les mauvais résultats de la liste soutenue par le PS aux élections européennes, la division de la gauche dite de gouvernement et les positions jusqu’au-boutistes de LFI interdisent pour l’instant à la gauche d’affronter avec succès de nouvelles échéances électorales.
L’effondrement de LFI dans les urnes et dans les sondages est indubitable. Sans doute le parti subit-il en partie les conséquences de la radicalité, voire de la virulence de certains de ses dirigeants. Les invectives de Jean-Luc Mélenchon à l’encontre de magistrats et de policiers, au cours de la perquisition du siège de LFI en octobre 2018, lui valent d’ailleurs une condamnation à 3 mois de prison avec sursis et 8 000 euros d’amende, pour rébellion et provocation.
Le manque de clarté de la stratégie du secrétaire du PS, Olivier Faure, et sa faible visibilité médiatique rendent si difficile le redressement du parti d’Épinay que certains commencent à placer leurs espoirs dans une éventuelle candidature à l’élection présidentielle de l’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve. En octobre, sur Europe 1, l’intéressé préfère cependant éluder le sujet. Quant à EELV, malgré ses bons résultats aux élections européennes, il peine à élaborer une stratégie susceptible d’unifier la gauche autour de lui et à dépasser un certain radicalisme dont témoigne l’élection, fin novembre, de Julien Bayou au poste de secrétaire national.
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Écrit par
- Nicolas TENZER : président du Centre d'étude et de réflexion pour l'action politique, enseignant à Sciences Po, Paris
Classification
Médias