- 1. Crise sanitaire : vers un retour à la normale ?
- 2. Reprise économique et creusement des inégalités
- 3. Une contestation politique larvée
- 4. Un petit vent de réformes
- 5. Une année électorale sans bouleversements
- 6. La droite sous la pression de l’extrême droite
- 7. L’éternelle division de la gauche ?
- 8. La mémoire au cœur du politique
- 9. Quelle prise de la France sur le monde ?
- 10. Une scène politique française imprévisible
FRANCE L'année politique 2021
Un petit vent de réformes
En 2021, Emmanuel Macron tente de ranimer les ambitions réformatrices du début de son mandat.
En juillet, il renonce au référendum sur le climat qu’il avait annoncé au profit de la loi Climat et résilience du 22 août – la gauche soulignera le recul du texte par rapport aux ambitions affichées. La loi du 24 août dite de « lutte contre le séparatisme » est censée « apporter des réponses au repli communautaire et au développement de l'islamisme radical ». Elle est l’occasion de discordes jusqu’au sein de la majorité, évoquant les polémiques qui, en février, avaient suivi les propos de la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, réclamant au CNRS – qui s’y était refusé – une enquête sur « l’islamo-gauchisme » dans l’université. En octobre, Emmanuel Macron présente un plan d’investissement « France 2030 » dont le but est de « faire émerger les futurs champions technologiques de demain ». Après un moment d’hésitation, il annonce en novembre un plan de relance du nucléaire, destiné à répondre aux défis de l’indépendance énergétique du pays et de la lutte contre le changement climatique.
La réforme de la haute fonction publique de novembre, si elle n’a pas de conséquences immédiates, en aura cependant d’importantes à long terme. Un corps unique d’administrateurs de l’État « plus ouvert » est créé. Il remplace seize anciens corps de hauts fonctionnaires. L’École nationale d’administration (ENA) est supprimée et remplacée par un Institut national du service public (INSP) à vocation plus large. La réforme des retraites et le projet d’extension du régime de base de la sécurité sociale (diminution de la part prise en charge par les mutuelles) annoncé par le ministre de la Santé, Olivier Véran, sont quant à eux reportés à l’après-présidentielle de 2022.
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Écrit par
- Nicolas TENZER : président du Centre d'étude et de réflexion pour l'action politique, enseignant à Sciences Po, Paris
Classification
Médias