FRANCE (Le territoire et les hommes) Données naturelles

Les milieux forestiers

La France est le troisième pays européen (hors Russie) pour sa surface forestière, après la Suède et la Finlande. En 2012, le pays comptait 15,3 millions d’hectares de forêt en métropole, soit 28,3 p. 100 du territoire, dont 10,6 millions d’hectares de forêts privées et 4,7 millions d’hectares de forêts publiques, pour les deux tiers composées de feuillus. La surface des forêts en France a doublé depuis 1850. Les trois départements les plus boisés sont les Landes (65 p. 100), le Var (63 p. 100) et les Vosges (53 p. 100). Réserves pour la biodiversité avec, par exemple, 72 p. 100 des espèces de la flore française, les forêts sont également créatrices d’emplois et pourvoyeuses de loisirs. Dans ce cadre, elles sont aménagées pour l’accueil du public : pistes cyclables, sentiers de randonnées, pistes cavalières, aires d’accueil, etc.

Les zones humides

Les zones humides comprennent les marais (ainsi, les 100 000 hectares de marais poitevin, deuxième plus grande zone humide de France après la Camargue), tourbières, prairies humides, lagunes, mangroves. Elles se composent de paysages complexes et mouvants. Les fluctuations journalières, saisonnières ou annuelles de la composition de l’eau et des matières nutritives induisent la formation de sols particuliers. Ce sont des lieux de reproduction, d’abri et de nourrissage pour de très nombreuses espèces animales, un refuge pour des espèces végétales rares (salicorne, saladelle, orchidées, chou marin...). Ainsi, en France, 50 p. 100 des espèces d’oiseaux d’eau et 30 p. 100 des plantes menacées vivent dans des zones humides. Ces milieux assurent par ailleurs des fonctions hydrologiques majeures : régulation de la ressource en eau, filtration, épuration et prévention des crues et des inondations. Mal connues et mal identifiées, les zones humides sont actuellement des milieux fortement menacés (par l’urbanisation, la pollution). Depuis les années 1950, la Camargue a perdu pratiquement 35 000 hectares de zones humides, essentiellement en raison de l’exploitation de l’espace pour le tourisme et la chasse, induisant des aménagements hydrauliques importants.

Ces milieux nécessitent de fait une politique de protection.

Les mesures de protection

Plusieurs cadres permettent de mettre en place une politique de protection des milieux naturels en France. Leurs objectifs, leur fonctionnement et les acteurs en jeu varient.

Les parcs naturels nationaux sont des espaces protégés soumis à une réglementation spécifique (articles L331 et R331 du Code de l’environnement) qui assure la sauvegarde de leur patrimoine naturel et culturel reconnu comme exceptionnel. La France en compte dix : Vanoise, Port-Cros, Pyrénées, Cévennes, Écrins, Mercantour, Guadeloupe, Guyane, La Réunion, Calanques, couvrant 9,5 p. 100 du territoire national sur des domaines terrestres et maritimes variés. Le but de ces parcs est de mettre en place une gestion conservatoire. Ils sont gérés par un établissement public national à caractère administratif placé sous la tutelle du ministre chargé de la protection de la nature.

Les parcs naturels régionaux (P.N.R.) sont des territoires ruraux fragiles au patrimoine naturel, culturel et paysager remarquable, où les acteurs locaux s’engagent autour d’un projet afin de concilier la protection du patrimoine, la gestion adaptée des milieux naturels et des paysages, et le développement économique local. La France compte quarante-huit parcs naturels régionaux, tels que le P.N.R. de Millevaches en Limousin, le P.N.R. de l’Avesnois en région Nord-Pas-de-Calais, le P.N.R. du Vercors, sur 15 p. 100 de son territoire, soit 7 millions d’hectares, répartis dans 22 régions métropolitaines et 2 départements d’outre-mer. Les parcs naturels régionaux recouvrent une mosaïque de milieux et de paysages et sont présents[...]