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FRANCE (Le territoire et les hommes) Géologie

Bassin d'Aquitaine

Bassin d'Aquitaine : coupes simplifiées - crédits : Encyclopædia Universalis France

Bassin d'Aquitaine : coupes simplifiées

Les terrains mésozoïques et cénozoïques du bassin sédimentaire d'Aquitaine couvrent 60 000 km2 (fig. 7). À l'ouest, ce bassin s'ouvre sur l'Atlantique par une côte généralement basse et rectiligne. Au nord et à l'est, il se relève progressivement vers les Massifs armoricain et central suivant une configuration qui rappelle plus ou moins les marges méridionales du bassin de Paris. Au sud, l'affrontement brutal avec les Pyrénées est ennoyé sous les produits d'érosion de la chaîne (plateau de Lannemezan).

Comme dans le bassin de Paris et le couloir rhodanien, la structure géologique profonde du bassin a été mise en évidence par les sondages profonds entrepris lors de la recherche pétrolière. Les puits les plus nombreux ont été forés dans les régions des Landes, du Béarn et jusqu'en Comminges.

Le substratum hercynien

Bassin d'Aquitaine : géologie - crédits : Encyclopædia Universalis France

Bassin d'Aquitaine : géologie

Sous le bassin mésozoïque et cénozoïque, soixante-dix sondages ont rencontré à des profondeurs dépassant parfois 6 000 m (fig. 7a) des terrains analogues à ceux qui sont connus dans le Massif central ou la chaîne centrale des Pyrénées. Ces terrains vont du socle antécambrien (granites, gneiss, micaschistes) au Carbonifère. Les pendages élevés et le métamorphisme témoignent de l'importance de la tectonique hercynienne.

Installation progressive du bassin au cours du Trias

La surface nivelée par l'érosion post-hercynienne s'est affaissée d'abord au voisinage des Pyrénées, puis l'aire de sédimentation s'est étendue progressivement vers le nord comme en témoigne la figure 7b. Au Trias inférieur se sont déposés des grès et argiles bariolées ; au Trias moyen des calcaires dolomitiques, du sel, des argiles bariolées ; au Trias supérieur du sel suivi de coulées ophitiques ; le tout a été largement transgressé vers le nord, au-delà d'une ligne Arcachon-Toulouse, par des argiles bariolées plus ou moins sableuses.

Le domaine marin durant le Jurassique

À l'Hettangien apparaissent les premiers dépôts marins. Toutefois la plus grande partie de l'Hettangien correspond encore à une grande lacune où sel et anhydrite ont pu dépasser 500 mètres d'épaisseur (au sud de la Garonne). À partir du Sinémurien, la mer s'installe définitivement et, malgré quelques épisodes régressifs au Lias moyen, s'étend progressivement sur toute l'Aquitaine. Au Lias supérieur, la mer communiquait avec le Bassin parisien (détroit de Poitiers) et le Sud-Est (détroit de Rodez et région de Foix).

Durant le Jurassique moyen les dépôts marins dépassaient les limites actuelles du bassin d'Aquitaine. Une ligne nord-sud (Tarbes-Angoulême), où le Dogger atteint parfois son épaisseur maximale (300 m), sépare le domaine des calcaires argileux à « microfilaments » d'une plate-forme peu profonde, où se déposent calcaires et dolomies. Après une interruption de sédimentation au début du Jurassique supérieur, les faciès restent différents dans l'ouest (marnes à Ammonites et calcaires) et dans l'est (massif calcaréo-dolomitique unique du Dogger au Séquanien).

Au cours du Kimméridgien, les dépôts argilo-calcaires bien rythmés témoignent du maximum d'extension et de régularité des dépôts marins dont la régression se marque au Portlandien par l'apparition de dolomies et de brèches (bassin de l'Adour), de calcaires lacustres (bassin de Parentis) et d'anhydrite (Gers).

Les bassins subsidents isolés du Crétacé inférieur

Après une période plus ou moins longue d'érosion ou de non-dépôt, la sédimentation reprend (fig. 7c) avec une extension géographique restreinte mais une subsidence énorme : bassin de Parentis (de 0 à 2 000 m de sédiments) ; bassin de l'Adour (de 0 à 4 000 m).

Les premiers dépôts sont continentaux (faciès wealdien) : grès et argiles. Au cours du Barrémien,[...]

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Écrit par

  • : membre de l'Institut
  • : professeur à la faculté des sciences de Rennes
  • : professeur émérite à l'université Paul-Sabatier, Toulouse, correspondant de l'Académie des sciences
  • : professeur émérite à l'université de Paris-Sud
  • : professeur au lycée d'Aix-en-Provence
  • : ingénieur général des Mines, ancien directeur du service de la carte géologique de France
  • : professeur à la faculté des sciences, université de Paris-VI-Pierre-et-Marie-Curie
  • : doyen de la faculté des sciences de Clermont-Ferrand
  • : ingénieur géologue, chef géologue à la Société nationale Elf Aquitaine

Classification

Médias

Contexte structural de la France - crédits : Encyclopædia Universalis France

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Les Pyrénées - crédits : John Elk III/ The Image Bank/ Getty Images

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