Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

FRANCE L'année politique 2012

Une société qui doute

Manifestant une incompréhension devant les mesures fiscales du gouvernement, certains cafouillages dans le traitement de dossiers sensibles, notamment celui des hauts-fourneaux de Florange (Moselle) appartenant au groupe ArcelorMittal, et l'ampleur des plans sociaux (plus de 60 000 emplois concernés, dont 8 000 à 10 000 pour P.S.A.), les citoyens signifient au nouveau pouvoir leur scepticisme par une dégradation rapide des opinions favorables. Plus profondément, le pessimisme des Français, déjà élevé, augmente au cours du second semestre, tout en s'accompagnant d'un rejet croissant de l'Europe, y compris chez les classes moyennes, l'Union étant jugée à la fois insuffisamment protectrice et trop « suiviste » d'une globalisation elle aussi rejetée par les Français.

Concernant le dialogue social, le gouvernement souhaite mener une concertation systématique avec les partenaires sociaux, érigée en méthode. Celle-ci se déroule dans un contexte tendu en raison de la crise, ce dont témoigne l'aboutissement incertain de la négociation sur la « flexisécurité », mais aussi du renouvellement, en novembre, des dirigeants de deux des principaux syndicats : Bernard Thibault, à la C.G.T., qui ne réussit pas à imposer son candidat, laisse la place à un secrétaire général de compromis, Thierry Lepaon, tandis qu'à la C.F.D.T. François Chérèque cède son poste à Laurent Berger. Au Medef, la bataille pour la succession de Laurence Parisot, qui pourrait être candidate à sa propre succession, commence également.

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : président du Centre d'étude et de réflexion pour l'action politique, enseignant à Sciences Po, Paris

Classification

Médias

Louis Gallois, 2012 - crédits : Presse/ Présidence de la République

Louis Gallois, 2012

François Hollande et Barack Obama, Washington, mai 2012 - crédits : Présidence de l'Elysée

François Hollande et Barack Obama, Washington, mai 2012