- 1. Un nouveau gouvernement pour une nouvelle politique ?
- 2. Un risque économique majeur
- 3. Une société qui doute
- 4. Les « affaires » continuent
- 5. La politique européenne et internationale de la France entre rupture et continuité
- 6. La droite en crise
- 7. La gauche à l'épreuve de sa pluralité
- 8. Des questions en suspens
FRANCE L'année politique 2012
Les « affaires » continuent
L'enquête se poursuit dans l'affaire des rétro-commissions qui auraient été versées par Karachi en 1995 pour participer au financement de la campagne présidentielle d' Édouard Balladur, dans le cadre d'un contrat d'armement. Cette affaire pourrait impliquer Nicolas Sarkozy, à l'époque porte-parole de campagne d'Édouard Balladur et qui, alors qu'il était ministre du Budget, avait signé ce contrat. Le soupçon de financement illégal de la campagne électorale de 2007 de Nicolas Sarkozy par Liliane Bettencourt, principale propriétaire du groupe L'Oréal, fait également l'objet d'une enquête des services judiciaires, qui pourraient inquiéter l'ancien président. Placé en novembre dans la position de témoin assisté, ce dernier n'est toutefois pas mis en examen. Il pourrait également être visé dans le cadre de procédures lancées à propos des enquêtes d'opinion commandées par l'Élysée de 2007 à 2012. En outre, la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques rejette les comptes de sa campagne présidentielle, un recours de l'ancien président devant le Conseil constitutionnel étant en cours d'examen à la fin de l'année.
Alors qu'une transaction financière est conclue en décembre entre Dominique Strauss-Kahn et Nafissatou Diallo, la femme de chambre du Sofitel de New York qui l'accusait d'agression sexuelle, une instruction, qui implique l'ancien directeur du F.M.I., reste en cours dans l'affaire d'un réseau de proxénétisme lié à l'hôtel Carlton de Lille. Martine Aubry – en raison des fonctions qu'elle a occupées au ministère du Travail dans les années 1980 – est entendue dans l'affaire de l'empoisonnement par l'amiante de nombreux ouvriers. Enfin, l'étau se resserre autour du président socialiste du conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini, mis en examen, notamment, pour association de malfaiteurs – le Sénat accédant par deux fois à la demande de la justice concernant la levée de son immunité parlementaire.
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Écrit par
- Nicolas TENZER : président du Centre d'étude et de réflexion pour l'action politique, enseignant à Sciences Po, Paris
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Médias