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FRANCE L'année politique 2012

La gauche à l'épreuve de sa pluralité

Les dissensions à gauche, moins brutales qu'à droite, perturbent cependant l'action gouvernementale. Si, à l'Assemblée, le parti du président dispose de la majorité absolue, au Sénat, les voix communistes conduisent au rejet, entre autres, du projet de loi de financement de la Sécurité sociale – avec des conséquences limitées. Au-delà des critiques virulentes de Jean-Luc Mélenchon dont la formation, le Parti de gauche, ne participe pas au gouvernement, les principales dissensions transparaissent dans les relations du gouvernement avec Europe Écologie-Les Verts, dont Daniel Cohn-Bendit s'éloigne d'ailleurs ostensiblement. Sur le traité européen de stabilité budgétaire en particulier, accompagnés par une petite fraction de l'aile gauche du P.S., les Verts expriment une opposition brutale ; ils sont en outre agacés par le report à 2016 d'une fiscalité écologique. Plus ponctuellement, on les voit s'opposer au projet d'aéroport du Grand Ouest à Notre-Dame-des-Landes, porté par le Premier ministre et ancien maire de Nantes.

Le P.S. reste également marqué par d'anciennes divisions. Alors que de nombreux militants socialistes estiment peu démocratiques les modalités de l'élection d'Harlem Désir comme premier secrétaire du parti, le groupe P.S. à l'Assemblée fait entendre de sensibles divergences avec le gouvernement, notamment sur les questions budgétaires et fiscales, certains parlementaires cherchant d'autant plus à traduire l'impatience de leurs électeurs que le couple exécutif est en perte de vitesse dans les sondages.

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Écrit par

  • : président du Centre d'étude et de réflexion pour l'action politique, enseignant à Sciences Po, Paris

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Médias

Louis Gallois, 2012 - crédits : Presse/ Présidence de la République

Louis Gallois, 2012

François Hollande et Barack Obama, Washington, mai 2012 - crédits : Présidence de l'Elysée

François Hollande et Barack Obama, Washington, mai 2012