GRIMALDI FRANCESCO MARIA (1618-1663)
Né le 2 avril 1618 à Bologne (Italie) et mort le 28 décembre 1663 dans cette même ville, Francesco Maria Grimaldi fut un prêtre jésuite italien qui, après avoir terminé des études de philosophie et de théologie, enseigne la philosophie puis les mathématiques au collège jésuite de Bologne. Encore étudiant, il entreprend des expériences précises de mécanique, sous la direction de Giovanni Riccioli, un jésuite lui aussi, de vingt ans son aîné. Ils peuvent ainsi confirmer que la distance parcourue lors de la chute libre d'un corps pesant est proportionnelle au carré du temps de la chute. Une mesure précise de la constante gravitationnelle (g) à partir des oscillations d'un pendule est aussi à mettre à leur crédit. Par ailleurs, leurs observations astronomiques, à l'aide d'un télescope ingénieusement construit par Grimaldi, leur permettent d'estimer l'altitude des montagnes lunaires et de dresser une carte de la Lune fort détaillée.
Son traité intitulé Physico-mathesis de Lumine, Coloribus et Iride aliisque annexis, publié à Bologne en 1665, est sans aucun doute l'œuvre la plus achevée de Grimaldi. Une part importante de cet ouvrage est consacrée au débat autour de la nature de la lumière, la conclusion étant son caractère accidentel, par opposition à substantiel. En outre, Grimaldi rend compte de nombreuses expériences relatives aux interférences des rayons lumineux. De fait, grâce à des mesures précises des phénomènes de diffraction (terme qu'il semble être le premier à utiliser), il démontre qu'il ne suffit pas de considérer la propagation rectiligne de la lumière. Il observe que la tache de lumière, produite par les rayons du soleil sur un écran après avoir traversé une petite perforation ou rasé de près un objet très fin, est due à un changement de direction des rayons lors de leur passage aux frontières de ce trou ou de cet objet. Il découvre aussi le phénomène des bandes de diffraction. Tous les résultats rassemblés par Grimaldi seront utilisés par de nombreux physiciens comme preuve de la nature ondulatoire de la lumière.
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Écrit par
- Bernard PIRE : directeur de recherche émérite au CNRS, centre de physique théorique de l'École polytechnique, Palaiseau
Classification
Autres références
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ONDES, physique
- Écrit par Bernard PIRE
- 3 561 mots
...nature ondulatoire d’un processus physique, qu’il soit sonore, électromagnétique ou subatomique. Étudiée dès 1665 par l’astronome et physicien italien Francesco Grimaldi, qui suggère qu’elle est le signe que la lumière est un fluide en mouvement ondulatoire, elle est d’autant plus observable que la...