VAN HELMONT FRANCISCUS MERKURIUS (1618-1699)
Né à Vilvorde, Franciscus van Helmont fut le continuateur de son père Jan Baptist van Helmont, qui l'avait appelé Merkurius par amour de l'alchimie. On peut le regarder comme un des grands « hermétistes » de type rosicrucien au xviie siècle. Il fréquenta Leibniz et devint, avec le kabbaliste chrétien Knorr von Rosenroth (1638-1689), un philosophe influent à la cour du comte palatin Christian August (1622-1702), avant de s'établir à Berlin en 1697. Influencé, de même que Knorr von Rosenroth, par la Kabbale d'Isaac Louria (1534-1572), il fut peut-être davantage un théosophe spéculatif qu'un physicien pratique. On lui doit la première édition des œuvres de son père, dès 1648. Cependant il est lui-même l'auteur d'ouvrages riches en intuitions profondes où règne l'imagination créatrice (The Paradoxal Discourses Concerning the Macrocosm and the Microcosm or the Greater and the Lesser World in Their Union, Londres, 1685 ; Alphabeti veri naturalis hebraici brevissima delineatio, Sulzbach, 1667 ; Opuscula philosophica, Amsterdam, 1690). Par ces œuvres, qui sont souvent inspirées par Böhme et dont l'influence discrète mais considérable s'est exercée sur de très grands auteurs, il reste un des classiques de la littérature ésotérique.
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Écrit par
- Antoine FAIVRE : directeur d'études à l'École pratique des hautes études (Ve section), professeur à l'université de Bordeaux-III
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