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RIBÉRY FRANCK (1983- )

Footballeur français né le 7 avril 1983 à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), évoluant au poste de milieu de terrain offensif ou d’attaquant. Fils d'un terrassier, Franck Ribéry grandit dans le quartier du Chemin-Vert à Boulogne-sur-Mer, une zone urbaine dite « sensible ». Il commence à jouer au football à l'âge de huit ans, aux Aiglons de Boulogne-sur-Mer. À quatorze ans, il intègre le centre de formation du Lille O.S.C., dont il est renvoyé deux ans et demi plus tard pour insuffisance scolaire. Malgré cet échec, le jeune garçon persévère : pour lui, aucun doute, il sera footballeur professionnel. Il signe en 2001 avec le meilleur club de sa ville natale, l'U.S. Boulogne-sur-Mer, qui évolue alors dans le Championnat de France amateur. Il cherche sa voie : il joue en National (l'équivalent de la troisième division), à Alès (2002-2003), puis à Brest (2003-2004). Là, l'entraîneur Jean Fernandez le remarque et lui fait signer un contrat en faveur du F.C. Metz : il débute dans le Championnat de France de première division le 7 août 2004. Il se distingue et se voit rapidement sélectionné en équipe de France espoirs. En janvier 2005, il quitte brusquement le F.C. Metz pour évoluer au sein du club turc de Galatasaray Istanbul. Il remporte la Coupe de Turquie, mais l'aventure est un échec.

Franck Ribéry revient donc en France dès juillet 2005 : il s'engage avec l'Olympique de Marseille (O.M.). Tout s'accélère. Il réalise de brillantes prestations sous le maillot de l'O.M., devient l'idole du Stade vélodrome et un des piliers de l'équipe de France espoirs. Sa progression est si nette que participer à la Coupe du monde 2006 en Allemagne ne relève plus pour lui de l'utopie. De fait, le sélectionneur, Raymond Domenech, l’inscrit sur la liste des vingt-trois joueurs appelés à disputer cette compétition. Franck Ribéry fait ses débuts internationaux le 27 mai 2006, au Stade de France, lors d'un match amical face au Mexique. À la fois modeste et ambitieux, il se fond parfaitement au sein du groupe, où les « anciens » le prennent sous leur aile, Zinédine Zidane faisant même son éloge devant la presse. Pour l'entrée de l'équipe de France en Coupe du monde face à la Suisse (0-0), il est déjà titulaire. En huitième de finale, contre l'Espagne (3-1), il inscrit son premier but avec l'équipe nationale – une réalisation capitale, puisqu'elle permet aux Bleus d'égaliser et constitue le point de départ d'une inattendue montée en puissance de l'équipe de France, qui atteindra la finale (défaite face à l'Italie, 1-1, 5 tirs au but à 3). Le « phénomène Ribéry » est en marche : ce joueur de vingt-trois ans devient la coqueluche du public français et des médias.

Cette gloire soudaine semble lui tourner quelque peu la tête et un « feuilleton Ribéry » commence à l'été : bien que sous contrat avec l'O.M., il manifeste maladroitement son désir de changer d'air. En effet, des clubs prestigieux – Arsenal, l'Olympique lyonnais – le sollicitent. Robert Louis-Dreyfus, qui est alors l'actionnaire principal du club phocéen, doit même intervenir personnellement en août pour le convaincre de rester à l'O.M.

Mais, à la fin de la saison 2006-2007, la notoriété de Franck Ribéry a encore augmenté, et il quitte l'O.M. pour rejoindre le Bayern Munich, le transfert se montant à quelque 30 millions d'euros. Son adaptation est rapide. Dès 2008, il devient même la coqueluche de l'Allianz-Arena, le public bavarois le surnommant « Kaiser Franck », en référence à un autre « Kaiser », le célèbre Franz Beckenbauer. Instinctif, efficace, collectif, il brille et fait briller ses partenaires en attaque.

Avec le Bayern Munich, il va accumuler les titres et les bonnes performances. Ainsi, il[...]

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Écrit par

  • : historien du sport, membre de l'Association des écrivains sportifs

Classification

Média

Franck Ribéry - crédits : Liewig Christian/ Corbis Sport/ Getty Images

Franck Ribéry