DONATONI FRANCO (1927-2000)
Le retour à l’écriture
Dans les œuvres postérieures à To Earle two, le compositeur semble se réconcilier avec l'écriture et on trouve l'évocation du motif sur le nom de Bach (si bémol, la, do, si) dans Voci, pour grand orchestre (1972-1973). Cette nouvelle orientation confère plus de souplesse à ses compositions et correspond à un double intérêt : pour l'instrument solo – Clair, pour clarinette (1980) ; Lame, pour violoncelle (1982) ; Lem, pour contrebasse (1982) – et pour la voix (Arie, pour voix de femme et orchestre, 1978).
L'indécision que Donatoni éprouvera toute sa vie l'amènera à une remise en cause permanente de l'authenticité et de la véracité de soi. Comme ses formes, ses figures recourent à l'écriture automatique : dans la plupart de ses compositions, il laisse libre cours à sa plume, qui le guide dans l'impulsion du moment. Par cette manière de concevoir l'acte créateur, il échappe au structuralisme des années 1960.
Dans sa génération, Donatoni est un des très rares compositeurs à présenter une trajectoire ascendante, phénomène que son insatisfaction permanente et son sens de l'autocritique frôlant parfois la pathologie expliquent facilement.
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Écrit par
- Juliette GARRIGUES : musicologue, analyste, cheffe de chœur diplômée du Conservatoire national supérieur de musique de Paris, chargée de cours à Columbia University, New York (États-Unis)
Classification
Autres références
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CITATION, musique
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- 1 044 mots
- 1 média
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