DESLAUGIERS FRANÇOIS (1934-2009)
Architecte français. François Deslaugiers, né en 1934 à Alger d'un père polytechnicien, entame une année d'études en classe préparatoire à Paris, avant d'entrer en 1952 à l'École des beaux-arts dans les ateliers de Guy Lagneau. À partir de 1964, il travaille dans ceux de Louis Arretche et, après avoir obtenu son diplôme en 1966, prolonge sa collaboration avec celui-ci jusqu'en 1972. François Deslaugiers porte une attention particulière à la structure des bâtiments. Prenant le Centre Georges-Pompidou de Richard Rogers et Renzo Piano comme modèle à dépasser, il conçoit le Centre régional des impôts de Nemours (1981) comme « un grand Meccano de structures métalliques tramées, systématiques, poutres et poteaux blancs, panneaux et parois de verre et de plastique » (François Chaslin), un bâtiment dont les structures interne et externe sont rendues modulables et transformables pour s'adapter à l'évolution des usages. François Deslaugiers dessine ensuite les façades de la Grande Arche de La Défense pour Johann Otto von Spreckelsen (1984) puis les ascenseurs pour Paul Andreu (1987), participe à la reconstruction des gares vitrées du funiculaire de Montmartre (1991), conçoit les réserves du musée des Arts et Métiers à Saint-Denis (1994), l'agrandissement du théâtre d'Orléans (1994) et le nouveau palais de justice de Nanterre (1996). Il réalise des aménagements au musée des Arts asiatiques de Nice de Tange Kenzō (1998) et dans la chapelle du musée des Arts et Métiers réhabilité par Andrea Bruno (2000), un parcours sous forme de passerelle métallique lors de la rénovation de l'abbaye de Montmajour, près d'Arles, par Rudy Ricciotti (2000). Il est également l'auteur de plusieurs ouvrages d'art comme le viaduc Le Corbusier à Lille (1994), la passerelle des Bonnets rouges, sur la Vilaine, à Rennes (1994) ou encore celle de la gare de Lille Flandres (2002). Il reçoit la médaille d'honneur de l'Académie d'architecture en 2003. À Marseille, où il habite et travaille, il obtient en 2007 le label « Patrimoine du xxe siècle » pour les tours Labourdette, faisant en sorte que ces immeubles de la fin des années 1950 puissent être préservés.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
Classification