FREE ROCK
Nom donné parfois à un courant qui a tenté soit la synthèse, soit la mise en rapport dialectique, soit encore le collage pur et simple d'éléments empruntés au free jazz (hyperexpressionnisme sonore, refus par le soliste de la mélodie et de la trame harmonique) et de composantes caractéristiques de la musique dite pop (rythme binaire, primauté accordée aux instruments électriquement amplifiés, intervention de l'électronique). Le free rock fut principalement représenté par Miles Davis, qui explora ce champ à partir de 1968, et par certains des musiciens qui enregistraient alors avec lui (Tony Williams, John McLaughlin, Herbie Hancock, Wayne Shorter, Joe Zawinul), mais aussi par des solistes capables de faire bonne figure à la fois dans le contexte rock et dans le contexte free (Larry Coryell) et par des jazzmen soucieux d'élargir leur horizon (Phil Woods, Jean-Luc Ponty) ou visant dans leur art au plus large polymorphisme stylistique possible (Keith Jarrett). Dans une tout autre perspective, celle d'une mise en scène des contradictions culturelles, certains avant-gardistes (Albert Ayler, Archie Shepp, Barney Wilen) s'essayèrent à improviser sans contrainte sur un fond rythmique imité du rock.
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Écrit par
- Alain GERBER : docteur en psychologie, membre du Collège de pataphysique et de l'Académie du jazz, romancier
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