TRENDELENBURG FRIEDRICH ADOLF (1802-1872)
Philosophe et philologue allemand du xixe siècle, Friedrich Trendelenburg fit ses études à l'Université de Kiel, puis à Leipzig et à Berlin. Surtout intéressé par Platon et par Aristote, il tenta dans sa dissertation de doctorat, à travers les critiques aristotéliciennes, de parvenir à une connaissance plus approfondie de la philosophie platonicienne (Platonis de ideis et numeris doctrina ex Aristotele illustrata, 1826). Pendant six ans, il fut précepteur : il occupait alors ses heures de loisir à la préparation d'une édition critique du De anima d'Aristote (1833). En 1833, le ministre prussien de l'Éducation, K. von Altenstein, le nomma professeur adjoint à l'université de Berlin. En 1837, Trendelenburg obtint de l'avancement : il fut nommé professeur titulaire de la même université. Pendant peu de temps (de 1849 à 1851), il s'occupa de politique, dans le cadre du Parti vieux-libéral.
En 1865, Trendelenburg fut engagé dans une polémique avec Kuno Fischer à propos de l'interprétation kantienne de l'espace. Il attaqua son adversaire dans Kuno Fischer und sein Kant (1869), ouvrage qui entraîna pour réponse l'anti-Trendelenburg (1870).
Parmi les œuvres les plus importantes de Trendelenburg, citons Das Naturrecht auf dem Grunde der Ethik (1860, Le Droit naturel à l'origine de l'éthique), qui peut être considéré comme l'achèvement de son système : il ne s'agit plus d'un système moral abstrait, comparable à celui de Kant ; l'État y est considéré comme l'organisme éthique dans lequel l'individu se réalise. Les Elementa logices Aristotelicae (1836) sont un choix de textes tirés de l'Organon, traduits et annotés, contenant les éléments essentiels de la logique d'Aristote ; cet ouvrage fut complété par Erläuterungen zu den Elementen der Aristotelischen Logik (1842, Éclaircissements sur les éléments de la logique d'Aristote). Trendelenburg publie en 1840 Logische Untersuchungen (Recherches logiques) ; en 1843, Die Logische Frage in Hegels System (La Question logique dans le système hégélien) ; en 1846, Historische Beiträge zur Philosophie ; en 1870, Lücken im Völkerrecht. Les autres écrits de Trendelenburg, dont le sujet n'était pas philosophique, mais qui concernaient la politique ou l'éducation, furent rassemblés dans un recueil intitulé Kleine Schriften, en deux volumes (1871).
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Écrit par
- Louise LAMBRICHS : maître en philosophie
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