FRONT, météorologie
Applications de la notion de front
Grâce au concept de front, le météorologiste peut coordonner de nombreuses observations pointées sur une carte, en faire la synthèse et les remplacer par un schéma simple et facile à extrapoler. Mais, compte tenu de la structure thermique des masses d'air en contact, les différences de saison, d'heure de passage, d'état du sol sous-jacent, etc., un front, une perturbation ont leur individualité propre et diffèrent toujours plus ou moins du schéma type indiqué plus haut. L'examen systématique des images satellitaires met en évidence une grande diversité de formes pour les perturbations. Cet examen a permis de dégager un nombre suffisant de schémas types applicables à la quasi-totalité des cas observés. De plus, en un lieu donné, les divers phénomènes permettant de définir les fronts ne se manifestent pas toujours simultanément, et il est possible d'aboutir à des tracés différents, selon les poids relatifs attachés à ces critères, dans le cas des fronts d'activité faible ou modérée.
Pour pallier ces difficultés, certains météorologistes, surtout aux États-Unis, ont fait l'essai de méthodes de détermination objective des fronts sur ordinateur. Puisque, dans un plan horizontal ou sur une surface isobare, une zone frontale est, en particulier, caractérisée par une concentration des isothermes, ce sont essentiellement les valeurs critiques de certaines dérivées partielles du second ordre de la température qui servent d'information pour cette détermination objective.
D'autres critères (vent, nuages, hydrométéores) peuvent être utilisés, mais il est encore difficile de définir les mieux appropriés.
D'autres difficultés interviennent : l'école norvégienne a, par exemple, expliqué le processus de formation des nuages frontaux et des précipitations par l'ascension d'une masse d'air chaud sur un coin froid ; mais ce processus ne s'applique pas aux basses latitudes et seulement partiellement aux latitudes intermédiaires (domaine méditerranéen). Des recherches sur la dynamique de l'atmosphère permettront d'améliorer la qualité des analyses et des prévisions météorologiques.
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Écrit par
- Bernard GOSSET : Département de la coopération technique à l'Office mondial de la météorologie, Genève, ingénieur général de la météorologie
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