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GREVILLE FULKE, lord BROOKE (1554-1628)

« Serviteur de la reine Élisabeth, conseiller du roi Jacques et ami de sir Philip Sidney », telle est l'inscription que Greville fit mettre sur sa tombe. Cependant, c'est en tant qu'auteur de poèmes philosophiques, au style dépourvu d'artifices, qu'il est passé à la postérité. Sa Vie du très renommé sir Philip Sidney (The Life of the Renowned Sir Philip Sidney, 1652) constitue une réflexion fort intéressante sur la politique de l'époque élisabéthaine. Son recueil de sonnets, Cælica (publié pour la première fois en 1638), de style réaliste et satirique, tranche sur la plupart des recueils élisabéthains. Marqué par le calvinisme, Greville considérait la condition humaine, déchirée entre l'attachement au monde et les commandements de Dieu, comme un « pesant fardeau ». Ses tragédies, dont les thèmes sont empruntés à l'Orient, expriment les conséquences politiques de ce déchirement, et ses vers visent à enseigner aux hommes d'État la meilleure manière de maintenir l'ordre dans ce monde de perdition. Dans son poème L'Apprentissage humain (Humane Learning), il fait preuve de scepticisme à l'égard des instruments et des buts du savoir terrestre ; par contre, il insiste sur des améliorations de caractère concret, sous l'influence de son ami Francis Bacon.

— Alain LABROUSSE

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  • ÉLISABÉTHAIN THÉÂTRE

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    Il faut également citer les graves tragédies de Fulke Greville, lord Brooke (1554-1628), Mustapha (1594-1596) et Alaham (1598), exemples parfaits des contradictions inhérentes à l'imitation d'un genre, d'une diction, d'une philosophie morale que le siècle absorbe et mythifie. Mais ce siècle est si turbulent...