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LIPPMANN GABRIEL (1845-1921)

Physicien français, Gabriel Lippmann, né le 16 août 1845 à Hollerich (Luxembourg), fait ses études à l'École normale supérieure, puis à Heidelberg et à Berlin. Sa thèse, Relations entre les phénomènes électriques et capillaires (1875), le conduit à fabriquer un électromètre capillaire extrêmement sensible.

Nommé professeur à la Sorbonne et directeur du laboratoire de physique, il étudie la polarisation des piles, la détermination de la valeur de l'ohm et la piézo-électricité dont il prévoit le caractère réversible démontré expérimentalement par Pierre et Jacques Curie.

C'est son procédé de reproduction photographique des couleurs par une méthode interférentielle (1891) qui lui vaudra le prix Nobel de physique en 1908. Dans ce procédé, une couche épaisse de chlorure d'argent est déposée sur un miroir. La lumière incidente, interférant avec la lumière réfléchie, provoque des ondes stationnaires à l'intérieur de la couche photographique, qui n'est impressionnée qu'à l'emplacement des ventres. Une fois révélé, le chlorure d'argent présente des strates dont l'écartement est fonction de la longueur d'onde de la lumière incidente et qui, à l'observation, se comporteront comme un réseau réfléchissant seulement une longueur d'onde égale à celle qui a impressionné la pellicule. Ce procédé a été abandonné à cause de la difficulté du développement d'une grande épaisseur de chlorure, bien qu'il soit excellent pour le rendu des couleurs.

En 1912, Lippmann est élu président de l'Académie des sciences dont il était membre depuis 1886. Il est mort en mer, au retour d'une mission au Canada, le 12 juillet 1921.

— Pierre MOYEN

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  • PHOTOGRAPHIE - Procédés argentiques

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    En 1891, le physicien français Gabriel Lippmann (1845-1921) présente un procédé qui repose sur l'enregistrement d'un système d'ondes stationnaires formé par réflexion du faisceau image sur un miroir liquide de mercure. Ce dispositif confirme, par la méthode expérimentale, les travaux d'Augustin Fresnel...