GIRAUD GAËL (1970- )
Parcours spirituel
Il avait fait de même, quelques années auparavant quand, à l’adolescence, sa raison s’était heurtée aux dogmes de l’Église catholique. C’est son expérience auprès des enfants des rues au Tchad qui réveille son élan chrétien. En s’engageant dans cette voie, il concilie deux ancrages : celui de ses parents « soixante-huitards » engagés à gauche, et celui de la culture catholique qu’ils lui ont aussi donnée. De 1995 à 1997, il fait son service civique volontaire en Afrique, avec la Délégation catholique pour la coopération. Il enseigne les mathématiques dans un collège jésuite de la ville de Sarh, au sud du Tchad, intervient auprès des femmes détenues et violées de la prison de la ville et crée le centre d’accueil de Balimba pour recueillir et scolariser les enfants des rues.
Cette expérience fondatrice ne pouvait que l’éloigner de la vie de trader new-yorkais qu’on lui proposait à la fin de ses études. Il entre au noviciat de la Compagnie de Jésus en 2004 et est ordonné prêtre en 2013. En 2020, il soutient une thèse de théologie au titre évocateur, qui sera publiée en 2022 (Seuil) : Composer un monde en commun. Une théologie politique de l’Anthropocène. La même année, il est nommé directeur du programme « justice environnementale » à l’université de Georgetown aux États-Unis, institution catholique dirigée par des jésuites.
Ce parcours atypique trouve sa cohérence dans ses engagements. Quand il enseigne et milite en faveur de la transition écologique, Gaël Giraud accomplit sa « mission » de prêtre jésuite.
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Écrit par
- Françoise PICHON-MAMÈRE : maître de conférences, université Paris-Sorbonne
Classification
Média