GAIA, mission
Le traitement des données
Les données reçues sont d’abord acheminées à l’ESOC (European Space Operations Centre) – centre des opérations spatiales de l'ESA, localisé à Darmstadt (Allemagne) – avant d’être remises quelques heures plus tard à un consortium de scientifiques européens sélectionnés par l’ESA. Les premiers traitements informatiques en temps réel débutent avec un contrôle journalier permettant de s’assurer du bon fonctionnement du satellite, de la qualité des mesures et de mettre en forme les données pour les traitements plus globaux effectués sur des cycles de six mois.
Quelque 450 chercheurs et ingénieurs de 25 pays sont réunis dans le Consortium de traitement et d’analyse des données appelé DPAC (Data Processing and Analysis Consortium). Créé en juin 2006, ce dernier a pour rôle de transformer les mesures brutes (photons collectés dans telle direction du ciel à un instant donné) en un ensemble cohérent de données utilisables par les astronomes (positions, distances, éclats, orbites, etc.). L’activité du DPAC est partagée entre des laboratoires de recherche en Europe, un centre de l’ESA en Espagne et six centres informatiques (dont le CNES pour la France) dotés de moyens de calcul spécifiques pour la mission. Dans les laboratoires, les chercheurs et ingénieurs conçoivent et développent les méthodes de traitement, testent les algorithmes et valident les résultats, alors que le traitement effectif des gros volumes de données a lieu dans les centres informatiques. Gaia est de loin la plus grosse opération de calcul jamais réalisée en astronomie.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- François MIGNARD : directeur de recherche émérite au CNRS, Observatoire de la Côte d'Azur, Nice
Classification
Médias
Autres références
-
EXOPLANÈTES - Méthodes de détection
- Écrit par Anne-Marie LAGRANGE
- 2 917 mots
- 7 médias
...pour détecter des exoplanètes, sans véritable succès toutefois, les déplacements étant trop petits pour être détectés avec les instruments disponibles. En 2013, l’Agence spatiale européenne a lancé le satellite Gaia qui a pour mission de mesurer la position et les déplacements, pendant au moins cinq ans,... -
HIPPARCOS, mission
- Écrit par Catherine TURON
- 1 376 mots
- 1 média
...beaucoup plus élevé d’étoiles. Ces catalogues sont restés les seules références en ce domaine jusqu’à la publication, en septembre 2016, du premier catalogue deGaia, seconde mission de l’ESA entièrement consacrée à l’astrométrie, décidée et réalisée à la suite du succès d’Hipparcos.