GALILEO, système européen de navigation par satellite
Les applications de Galileo
Les applications de Galileo sont pour partie identiques à celles du GPS. Par ailleurs, si Galileo peut être employé de façon autonome, l'utilisateur a tout intérêt à augmenter le nombre de satellites en visibilité, notamment en ville, en utilisant ensemble GPS, Galileo et les autres systèmes de navigation.
Ces applications sont d'abord la navigation et le transport. L'information de position déduite des signaux peut être couplée avec d'autres informations, pour fournir un service augmenté, qu'il s'agisse de guidage, de contrôle et de pilotage de véhicule, ou de fourniture d'information personnalisée au conducteur ou à ses passagers. L'image souvent utilisée pour illustrer les performances annoncées de Galileo est que, grâce à lui, on saura sur quelle route on circule, mais aussi sur quelle voie. Des applications dans le même secteur peuvent être augmentées en temps réel par l'exploitation d'informations complémentaires transmises par le service commercial ou un autre canal (Internet, téléphone), permettant d'atteindre un niveau de précision de l'ordre du centimètre.
La datation est un autre champ d'application. L'échelle de temps du système et son écart par rapport au temps universel coordonné (UTC) étant transmis dans les signaux des satellites, il est possible de dater précisément des événements. Cela peut être utile dans le domaine de la finance, de l'assurance, des télécommunications ou de la distribution d’énergie.
Enfin, les applications scientifiques de Galileo et des GNSS en général nécessitent, pour la plupart, la collecte d'observations sur un temps long et un traitement approfondi. Cela suppose de disposer d'orbites très précises, de l'ordre du centimètre, et de plusieurs heures ou jours d'observation, avec des récepteurs captant plusieurs fréquences. Ces longues sessions d'observation sont utiles pour déterminer et suivre dans le temps les positions de stations fixes la vitesse de déplacement des plaques tectoniques, réaliser des systèmes de coordonnées nationaux ou mondiaux, entreprendre des études précises de l'atmosphère, de la fonte des glaces, du niveau de la mer, déterminer l'orbite de satellites situés plus bas que ceux de navigation, ou encore réaliser des échelles de temps de référence, comme l’UTC.
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Écrit par
- Bernard BONHOURE : ingénieur expert senior au Centre national d'études spatiales, système de navigation par satellites Galileo
- Jonathan CHENAL : ingénieur
Classification
Médias
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