GAMBIE
Nom officiel | République de Gambie (GM) |
Chef de l'État et du gouvernement | Adama Barrow (depuis le 19 janvier 2017) |
Capitale | Banjul |
Langue officielle | Anglais |
Unité monétaire | Dalasi (GMD) |
Population (estim.) |
3 041 000 (2024) |
Superficie |
10 689 km²
|
Une économie faible et dépendante
Pays de tradition agricole, la Gambie s'est diversifiée dans le commerce de réexportation. La mise en place de procédures fiscales et douanières souples et avantageuses (proches d'un régime de zone franche) a permis au port de Banjul de développer une activité particulièrement rentable de réexportation de marchandises vers les pays de la région. Le développement continu du secteur touristique (12 % du PIB) constitue un second pôle d'activité. Pour autant, l'agriculture, avec 30 % du PIB, demeure essentielle : elle occupe 70 % de la population active. L' arachide est la principale culture (60 % des terres cultivées). Les bonnes années, elle assure à elle seule 80 % des exportations agricoles. Cependant, les aléas climatiques et les variations du prix mondial expliquent l'irrégularité de sa production (entre 50 000 t et 135 000 t par an) et rendent problématique sa prépondérance. Outre l'arachide, le millet et le riz constituent des productions agricoles notables. L'industrie de la pêche s’est développée au fil des années, notamment grâce à l'assistance des pays européens et du Japon. Elle représente la deuxième ressource d'exportation primaire. Mais la dizaine d'entreprises de conditionnement du poisson existant actuellement ne permet pas le traitement de l'ensemble de la production qui, du coup, est acheminée vers des sites étrangers. À l'origine principalement dirigés vers les pays européens, les échanges extérieurs de la Gambie, à l'instar d'autres pays africains, se sont réorientés vers certains pays d'Asie : Inde, Thaïlande et Chine. Mais les exportations ne couvrent qu'environ 60 % des importations. Ces données expliquent en partie l'importance d'une dette extérieure correspondant à deux tiers du PIB. Dans ces conditions, et malgré de forts taux de croissance (jusqu'à 7,7 % en 2006), la Gambie reste tributaire de l'aide internationale et de ses contraintes. Demeurent les dures réalités de la vie quotidienne d'une population dont plus de 60 % vivent au-dessous du seuil de pauvreté au début du xxie siècle.
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Écrit par
- Christian COULON : directeur de recherche au C.N.R.S.
- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
Classification
Médias
Autres références
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GAMBIE, chronologie contemporaine
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