- 1. La gamme et les modes
- 2. Guy d'Arezzo et la gamme
- 3. La gamme dite de Pythagore
- 4. Les systèmes d'Aristoxène et de Zarlino
- 5. La gamme des physiciens, dite aussi de Zarlino
- 6. Werckmeister et la gamme tempérée
- 7. Divisions de l'octave en parties égales
- 8. Vers la plus grande généralisation possible
- 9. Bibliographie
GAMME
Guy d'Arezzo et la gamme
C'est au début du xie siècle, en recherchant à la fois un système de notation (qui est à l'origine de la portée) et un système de codification des intervalles musicaux, que Guy d'Arezzo aurait imaginé ce qu'on désigne aujourd'hui par le mot « gamme ». Partant des « tétracordes » des Grecs, qui s'en servaient pour diviser l'octave en deux parties (par exemple, dans le mode dorien : mi, ré, ut, si/la, sol, fa, mi) et constatant que, dans certains modes, les tétracordes se chevauchaient (par exemple, dans le mode hypophrygien ou ionien : sol, fa, mi, ré/ré, do, si, la), Guy d'Arezzo ajouta une note supplémentaire, plus basse que la dernière, et qu'il désigne par la lettre grecque gamma, d'où vint le mot « gamme ». Alors que les notes étaient, jusqu'à Guy d'Arezzo, choisies dans les premières lettres de l'alphabet, c'est à lui qu'on attribue le procédé mnémotechnique par lequel on les nomme maintenant dans les pays latins à partir des syllabes initiales d'un hymne à saint Jean-Baptiste :
UT queant laxis REsonare fibris MIra gestorum FAmuli tuorum SOLve polluti LAbii reatum Sancte Ioannes.
Dans les pays anglo-saxons ayant conservé la notation des notes de la gamme par des lettres, la correspondance, de nos jours, s'établit comme suit :
la si ut ré mi fa sol A B C D E F G
Dans les pays de langue allemande, H désigne le si et B le si bémol.
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Écrit par
- Michel PHILIPPOT : professeur de composition au Conservatoire national supérieur de musique de Paris
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