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GASTÉROPODES

Adaptations diverses

Les Gastéropodes présentent un nombre considérable d'adaptations. L'adaptation à des régimes nutritionnels divers a pour point d'application particulièrement visible la formule radulaire, qui est éminemment variable. Le type primitif, proche de ceux des Monoplacophores et des Chitons, est représenté chez les Patellacés. Il correspond à des herbivores qui sont pourvus d'un grand nombre de dents (rhipidoglosses). C'est pratiquement le régime de tous les Prosobranches archæogastéropodes (diotocardes).

Le régime carnassier est caractérisé par la réduction du nombre des dents et par l'appropriation de leurs formes. Les formes moyennes de ce type sont les Mésogastéropodes (Cérithes) tænioglosses.

Mais les spécialisations plus poussées aboutissent, chez les Néogastéropodes, à la radula rachiglosse (Buccinidés) et à la radula toxoglosse des Conidés, ainsi nommée parce que la dent principale est assortie d'une glande à venin.

Parmi les carnassiers, une place spéciale doit être faite aux Gastéropodes mangeurs de Cnidaires, dont la radula est d'un type assez particulier, bien que les animaux et leurs coquilles appartiennent à des types variés : il s'agit des janthines pélagiques qui se nourrissent de Siphonophores flottants, les vélelles, et des scalaires benthoniques, qui broutent des Cnidaires fixés.

Plusieurs types ont accédé à une vie pélagique. Les janthines sont des Prosobranches carnivores à coquille légère et bleue, qui construisent un nid de bulles flottantes contenant leurs œufs. Mais ce sont les Ptéropodes qui ont le plus de spécialisations pélagiques. Petites formes à coquille droite ou enroulée et dont le pied est divisé en deux lobes formant nageoires, les Ptéropodes sont en fait des Opisthobranches ayant conservé des caractères larvaires (paedogénétiques).

En ce qui concerne la vie aérienne, les Gastéropodes sont l'un des trois groupes ayant acquis une respiration adaptée à ce mode de vie grâce à la vascularisation du plafond de la cavité palléale, qui peut se développer en un véritable poumon. Presque tous les types littoraux, comme les Prosobranches littorines, ont des représentants à double respiration. C'est le cas aussi d'Opisthobranches également littoraux, comme Siphonaria. Mais les Pulmonés sont surtout les types d'eau douce ou purement terrestres comme les planorbes et les limnées (basommatophores, c'est-à-dire dont les yeux sont situés à la base des tentacules), et tels les escargots et les limaces (stylommatophores, c'est-à-dire dont les yeux sont placés à l'extrémité des tentacules). Les Pulmonés sont apparentés aux Opisthobranches. On trouve chez les Gastéropodes des formes de commensalisme, de fixation, d'associations et de parasitisme. Il existe des Gastéropodes vivant aux dépens d'autres organismes, en commensaux de ceux-ci, tels les Capulidés actuels souvent associés à divers Échinodermes et dont les répondants paléozoïques, les Platycératidés, ont été associés de la même façon à des Crinoïdes.

Escargot - crédits : Sandrine Néel/ flickr ; CC-BY

Escargot

Escargot de Bourgogne - crédits : MarkMirror/ Shutterstock.com

Escargot de Bourgogne

D'autres formes vivent fixées : c'est le cas des vermets, parmi lesquels on trouve les Vermicularia, sortes de turritelles déformées et déroulées par l'état sédentaire au sein de polypiers ou d'éponges. D'autres, comme Magilus (famille des Purpuridés), sont complètement enclavés dans des polypiers massifs, et leur coquille croît en même temps que ceux-ci, formant un long tube qui permet au mollusque d'affleurer.

Le véritable endoparasitisme existe également chez Entoconcha, parasite des Échinodermes.

En outre, divers Gastéropodes d'eau douce sont les hôtes temporaires des larves de Schistosoma qui déterminent les bilharzioses.

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Calliostoma zizyphinum : anatomie - crédits : Encyclopædia Universalis France

Calliostoma zizyphinum : anatomie

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Bellerophontoidea

Escargot - crédits : Sandrine Néel/ flickr ; CC-BY

Escargot

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