ROWLANDS GENA (1930-2024)
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L’actrice américaine Virginia Cathryn Rowlands est née le 19 juin 1930, à Cambria, dans le Wisconsin, aux États-Unis. Admiratrice de Bette Davis, à laquelle elle sera finalement opposée dans Strangers : The Story of a Mother and Daughter, un téléfilm de Milton Katselas (1979), elle s'installe en 1950, après des études à l'université du Wisconsin, à New York où elle suit les cours de l'American Academy of Dramatic Arts. Elle débute sur scène, en 1954. Après avoir joué dans plusieurs pièces, dont The Seven YearItch, elle connaît, en 1956, un succès personnel, face à Edward G. Robinson, dans Middle of the Night.
Gena Rowlands débute, en 1955, à la télévision, dans des dramatiques prestigieuses, et, en 1958, au cinéma dans The High Cost of Loving (L'amour coûte cher) de José Ferrer. De retour à la télévision, elle joue dans une dramatique et dans des épisodes de séries, et tient le rôle permanent de l'épouse sourde-muette du protagoniste dans la série « 87th Precinct » (1961-1962). En 1962, elle revient enfin sur le grand écran, dans Lonely are the Braves (Seuls sont les indomptés) de David Miller et The Spiral Road (L'Homme de Bornéo) de Robert Mulligan. En dépit de sa beauté et de sa sensualité, ainsi que de sa performance dans Lonely are the Braves, elle ne jouera pas dans d'autres films avant Tony Rome (Tony Rome est dangereux) de Gordon Douglas, en 1967. De fait, son activité s'exerce à la télévision et au théâtre.
La carrière cinématographique de Gena Rowlands démarre à l'aube des années 1970, au côté de son mari, John Cassavetes, qu'elle a épousé en 1954. Après qu'elle eut fait une silhouette dans Shadows (1959) et joué dans un épisode de la série « Johnny Staccato » (1959), dont il était la vedette, ainsi que dans Faces (1968), puis eut été sa partenaire dans GliIntoccabili (Les Intouchables) de Giuliano Montaldo (1968), il lui confie le principal rôle de cinq de ses films : ceux d'une conservatrice de musée courtisée par un employé de parking dans Minnie and Moskowitz (Minnie et Moskowitz ; 1971), d'une épouse d'entrepreneur dépressive dans A Womanunder Influence (Une femme sous influence ; 1974), qui lui vaut une citation pour l'oscar, d'une actrice face à la crise de la quarantaine dans Opening Night (1977), interprétation récompensée par un ours d'argent à Berlin, de l'ex-maîtresse d'un « parrain » s'opposant à la mafia dans Gloria (1980), qui lui vaut une nouvelle citation pour l'oscar, et d'une femme divorcée cherchant le réconfort auprès de son frère dans Love Streams (1984).
Toutefois, en dépit de la reconnaissance de son talent et du témoignage que ces films portent sur l'étendue de son registre, elle ne tourne pour le cinéma que Two Minute Warning (Un tueur dans la foule) de Larry Peerce (1976), The Brink's Job (Têtes vides cherchent coffre plein) de William Friedkin (1978) et Tempest de Paul Mazursky (1982), John Cassavetes étant la vedette du premier et du troisième film. Au terme des années 1980, alors qu'elle approche de la soixantaine et qu'elle vient d'obtenir un Emmy Award pour son interprétation dans The Betty Ford Story (Betty Ford, femme de président), téléfilm de David Greene (1987), les cinéastes s'intéressent enfin à elle ; ainsi, Woody Allen pour AnotherWoman (Une autre femme ; 1988), Lasse Hallstrom pour Once Around (Ce cher intrus ; 1991), Jim Jarmusch pour Night on Earth (1991), son fils, Nick Cassavetes, pour Unhook the Stars (Décroche les étoiles ; 1996), She'ssoLovely (1997) et The Notebook (N'oublie jamais ; 2004), et sa fille, Zoe Cassavetes, pour Broken English (2008).
Gena Rowlands meurt le 14 août 2024 à Indian Wells (Californie).
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Écrit par
- Alain GAREL : critique et historien de cinéma, professeur d'histoire du cinéma
Classification
Autres références
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CASSAVETES JOHN (1929-1989)
- Écrit par Joël MAGNY
- 2 060 mots
- 1 média
...que dans les autres films, les personnages émanent de l'histoire. » Pourtant, Cassavetes se veut seul responsable du scénario. Lorsqu'on lui demande si Gena Rowlands l'a aidé lors de la conception du personnage de Mabel dans A Womanunder the Influence (Une femme sous influence, 1974), il répond...