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GÉNÉRATION SPONTANÉE : FIN D'UNE CONTROVERSE

Louis Pasteur - crédits : Wellcome Collection ; CC-BY

Louis Pasteur

En publiant son ouvrage Hétérogénie, ou Traité de la génération spontanée en 1859, Félix Pouchet, correspondant de l'Institut, définit la génération spontanée comme étant la production d'un être organisé nouveau, dénué de parents, et dont tous les éléments primordiaux ont été tirés de la matière ambiante. Il reprend ainsi le flambeau porté par d'illustres prédécesseurs tels que Démocrite, Épicure, Aristote, Buffon, Needham, Lavoisier ou Lamarck. Louis Pasteur (1822-1885) se livre alors à des expériences rigoureuses sur le pouvoir fermentescible et la stabilité à la chaleur des germes de l'air ambiant et réfute tous les arguments de Pouchet. Pour arbitrer le conflit, l'Académie des sciences charge une commission de faire reproduire les expériences devant ses membres. Le 22 juin 1864, Louis Pasteur démontre que ce sont les germes de l'air ambiant, qui altèrent les solutions aqueuses, étayant par là, une fois encore, la théorie des germes. Le 20 février 1865, la commission de l'Académie des sciences donnait raison à Louis Pasteur contre Félix Pouchet : la matière ambiante ne peut pas générer un être organisé nouveau, dénué de parents. Elle mettait fin à une idée fausse qui dut probablement sa longévité au poids culturel de la notion de vie. Pasteur eut le désir de créer la vie, mais probablement une vie obtenue par synthèse chimique à partir de molécules simples. En 1878, il écrivait : « La génération spontanée, je la cherche sans la découvrir depuis vingt ans. Non, je ne la juge pas impossible. » Formidable encouragement aux chimistes de l'origine de la vie terrestre.

— André BRACK

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