GÉNIE GÉNÉTIQUE
Utilisation des gènes
La connaissance de la séquence d'un gène (fig. 4) permet :
– de la comparer à celle des autres versions (allèles) du même gène ;
– de suivre les modifications de la séquence du gène chez différentes espèces au cours de l'évolution ;
– d'étudier la fonction du gène dans sa version normale et mutée ;
– de procéder au tri des embryons porteurs de maladies génétiques ;
– de faire une sélection basée non plus seulement sur les caractéristiques biologiques globales des individus mais sur des marqueurs génétiques précis ;
– de préparer des protéines recombinantes, à partir de cellules ou d'organismes génétiquement modifiés, afin de les étudier au laboratoire ou de les utiliser comme médicaments ;
– de procéder à des thérapies géniques en transférant, dans des cellules somatiques de patients, des gènes capables de corriger des défauts génétiques ou d'induire la mort de cellules tumorales ;
– d'utiliser des organismes génétiquement modifiés destinés à étudier les gènes, à préparer des animaux modèles pour étudier les maladies humaines et mettre au point de nouveaux médicaments, à contrôler le rejet d'organes de porc devant être transplantés chez des patients, à préparer des protéines recombinantes d'intérêt pharmaceutique (anticorps monoclonaux antitumeurs, vaccins, facteurs sanguins, hormones, etc.) et à améliorer les produits agroalimentaires (plantes et animaux résistants à des maladies, micro-organismes, plantes et animaux contenant plus de vitamines, de protéines, d'agents antioxydants ou moins de toxines, de molécules allergènes, etc.).
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Écrit par
- Louis-Marie HOUDEBINE : directeur de recherche, unité de biologie du développement et reproduction, Institut national de la recherche agronomique
Classification
Médias
Autres références
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TECHNIQUES DU GÉNIE GÉNÉTIQUE - (repères chronologiques)
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1971 Première utilisation, par Daniel Nathans, des enzymes de restriction comme ciseaux moléculaires : découpage de l'ADN du virus SV40.
1975 Mise au point, par Edwin Southern,...
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ANIMAUX MODÈLES, biologie
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...souris (on mesure le parallélisme avec les travaux sur la fécondation in vitro chez l'homme menés au même moment) et leur réimplantation dans l'utérus. C'est vers 1985 que l'application de ce savoir sur la manipulation des œufs aux méthodes de la génétique moléculaire (grâce à laquelle on peut produire... -
ANTICORPS MONOCLONAUX
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Ces deux régions étant codées par des gènes différents, les chercheurs ont fabriqué des anticorps chimériques homme-souris en associant les gènes humains des régions constantes aux gènes de souris des régions variables de l'anticorps monoclonal initial. Les anticorps chimériques sont beaucoup... -
ARNm THÉRAPEUTIQUES
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Un grand nombre de maladies, génétiques en particulier mais aussi acquises, pourraient être soignées si on pouvait introduire dans l’organisme, voire dans les cellules en cause, la ou les protéines capables de corriger l’anomalie à l’origine de la maladie. Face à ce besoin, on ne dispose que d'une...
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La rencontre qui s'est tenue du 24 au 27 février 1975 à Asilomar en Californie ne fut pas une conférence scientifique ordinaire du fait de la présence d’une quinzaine de journalistes. Elle était organisée par un petit groupe de scientifiques mené par Paul Berg, biochimiste de l’université...
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