GÉOCHRONOLOGIE ou DATATION, géologie
Méthodes du groupe a
Les principales méthodes du groupe a utilisent les systèmes radioactifs suivants :
(40K aboutit aussi à 40Ca, mais aucune méthode pratique n'est fondée sur cette transformation).L'élément père est généralement dosé par spectrophotométrie ou par dilution isotopique, et la quantité du nuclide considéré se déduit de cette mesure, connaissant l'abondance isotopique relative de cet élément, pratiquement constante dans la nature. L'élément fils est toujours dosé par dilution isotopique. Comme le nuclide fils radiogénique est presque toujours accompagné dans les minéraux par une certaine quantité du même nuclide, déjà présent au moment de la cristallisation, l'analyse des spectres de masse permet de déterminer avec précision ce qui est réellement radiogénique.
Ces méthodes sont couramment appliquées aujourd'hui à la mesure de l'âge d'une grande variété de roches et de minéraux, bien que les roches sédimentaires posent de sérieux problèmes. Aussi, l'essentiel des résultats porte-t-il sur les roches silicatées magmatiques ou métamorphiques. On s'est aperçu rapidement que la simple application des formules aboutissait parfois à des âges en contradiction avec les données géologiques classiques : les systèmes analysés ne sont pas toujours « fermés » et ont pu être l'objet de migrations du nuclide père ou du nuclide fils. La combinaison de résultats obtenus par des méthodes différentes, la statistique et certains procédés graphiques (méthode des isochrones) permettent de lever les contradictions et ont conduit à des applications pétrogénétiques très intéressantes.
La grande sensibilité des dosages de l'argon permet de dater des roches volcaniques vieilles d'à peine quelques millénaires ; les méthodes « au plomb » ou « au strontium » permettent actuellement de remonter jusqu'à quelques millions d'années.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- René LÉTOLLE : professeur à l'université de Paris-VI-Pierre-et-Marie-Curie
Classification
Médias
Autres références
-
DATATION PAR LES FOSSILES
- Écrit par Eric BUFFETAUT
- 123 mots
Dès les années 1790, le topographe anglais William Smith (1769-1839) constate empiriquement que les strates sédimentaires sont caractérisées par des assemblages de fossiles correspondant à des périodes géologiques distinctes. Cela ouvre la voie à une reconstitution de l'histoire géologique...
-
TERRE - Planète Terre
- Écrit par Jean AUBOUIN et Jean KOVALEVSKY
- 9 225 mots
- 9 médias
Amorcée dans l'entre-deux-guerres, la géochronologie absolue explose littéralement après la Seconde Guerre mondiale. Fondés sur la période de désintégration des éléments radioactifs naturels inclus dans les minéraux, ces travaux utilisent divers couples : uranium-plomb (235U/207Pb, 238U/... -
ANTHROPOCÈNE
- Écrit par Françoise DREYER
- 2 711 mots
- 2 médias
...l’Italien Antonio Stoppani (1824-1891), frappé par l’impact de l’humanité sur son environnement, proposait dans son cours de géologie d’introduire une nouvelle ère qu’il nomma Anthropozoïque – par analogie avec les noms des trois ères géologiques déjà définies en 1840 et couvrant, d’après les datations... -
CÉNOZOÏQUE
- Écrit par Marie-Pierre AUBRY
- 7 601 mots
- 7 médias
Le terme Cénozoïque, qui a été introduit par J. Philipps en 1840, désigne la plus récente et la plus courte des ères géologiques, dans laquelle nous vivons. Avec une durée estimée à 65,5 millions d'années, celle-ci ne représente qu'un tiers du Mésozoïque (251-65,5 Ma), qui...
-
ÉCHELLE STRATIGRAPHIQUE
- Écrit par Patrick DE WEVER
- 1 245 mots
Dansle domaine des sciences de la Terre, le temps n'est pas directement accessible et mesurable. Il ne peut être appréhendé qu'au travers de traces (des restes d'organismes, par exemple) qui l'ont « fossilisé ». La plupart d'entre elles n'ont pas de signification temporelle en elles-mêmes mais elles... - Afficher les 24 références