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GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE CLASSIQUE

Remarques sur les courbes et les surfaces

On a une notion intuitive de « courbe » dans l'espace euclidien à 2 ou 3 dimensions : une courbe de E2 est définie par une équation F(x, y) = 0, ou y = f (x) ; une courbe de E3, est définie par deux équations z = g(x) et y = f (x), ou F(x, y, z) = 0 et G(x, y, z) = 0. De même, une « surface » de E3 est définie par une équation z = f (x, y), ou F (x, y, z) = 0.

Mais, si on veut préciser ces notions, des difficultés surgissent. Par exemple, le cercle de centre O et de rayon R est l'ensemble des points de E2 dont les coordonnées vérifient l'équation :

mais on peut aussi représenter ce cercle par :
or l'application ainsi définie de l'intervalle fermé [0, 2π] sur le cercle n'est pas biunivoque, car les extrémités de cet intervalle sont appliquées sur le même point A (1, 0) du cercle. Or, ce point ne présente aucune singularité sur le cercle.

De même, la sphère de centre O et de rayon R est l'ensemble des points de E3 dont les coordonnées vérifient :

mais elle peut aussi être représentée par :
pour 0 ≤ t ≤ 2π et − π/2 ≤ u ≤ π/2, les courbes u = constante étant les parallèles et les courbes t = constante étant les méridiens. Mais l'application ainsi définie d'un rectangle de E2 sur la sphère n'est pas biunivoque : les « pôles » P (0, 0, 1) et P′ (0, 0, − 1) correspondent respectivement à u = π/2 et u = − π/2, t quelconque ; pourtant les points P et P′ ne présentent aucune singularité sur la sphère.

Par contre, le cône de révolution d'axe Oz d'équation :

est en correspondance bijective avec le plan d'équation z = 0, cette correspondance associant au point m (x, y) le point M(x, y, z) tel que :
pourtant ce cône présente un point singulier qui est son sommet.

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Trèfle à quatre feuilles - crédits : Encyclopædia Universalis France

Trèfle à quatre feuilles

Cycloïde - crédits : Encyclopædia Universalis France

Cycloïde

Position d'une courbe par rapport à sa tangente - crédits : Encyclopædia Universalis France

Position d'une courbe par rapport à sa tangente

Autres références

  • ANALYSE MATHÉMATIQUE

    • Écrit par
    • 8 528 mots
    Une des origines du calcul infinitésimal avait été l'étude des courbes planes (tangente, courbure, rectification, etc.), et un de ses succès au xviiie siècle fut l'étude analogue des courbes gauches et des surfaces. Mais les résultats obtenus étaient relatifs à la position de la courbe ou surface...