KNOBELSDORFF GEORG WENCESLAS VON (1699-1753)
Architecte allemand. D'origine nobiliaire, Knobelsdorff fut d'abord officier, mais quitta l'armée en 1729 pour se consacrer à la peinture. Il se lie au prince Frédéric, le futur Frédéric le Grand, grâce auquel il fait le voyage d'Italie (1736-1737). À son retour, il s'adonne à l'architecture et travaille au château de Rheinberg, résidence du prince. Celui-ci, devenu roi en 1740, le nomme en 1742 surintendant des châteaux et jardins royaux, après l'avoir envoyé à Paris (automne 1740). À partir de 1746, il connaît une demi-disgrâce ; le roi lui rendra cependant hommage dans l'Éloge de Knobelsdorff, qu'il rédigea à sa mort. Après 1740, l'architecte a travaillé à Berlin et à Potsdam ; ses travaux résultent d'une étroite collaboration avec le roi, qui s'intéressait activement à l'architecture, et, pour la décoration intérieure, avec l'ornemaniste Nahl. À Berlin, il édifia la nouvelle aile du château de Charlottenburg, avec la célèbre galerie Dorée, et l'Opéra (1741-1743), exemple précoce, exceptionnel en Allemagne à cette date, d'un néo-classicisme influencé par le palladianisme de l'architecture anglaise. À Potsdam, il dirige à partir de 1744 les transformations du château de la ville, où il emploie son motif favori des doubles colonnes corinthiennes, ainsi que la colonnade ouverte, qu'il utilisera aussi au château de Sans-Souci. Ce petit château de plaisance, comme tant de princes allemands s'en firent construire à l'époque, s'inspire du Grand Trianon par l'idée qui a présidé à sa conception et par le parti adopté pour la construction ; c'est un édifice bas dominé par l'horizontale de l'entablement, mais les atlantes qui rythment la façade, motif emprunté peut-être au Zwinger de Dresde, ajoutent une note d'opulence et de puissance baroques qui semble étrangère à une résidence de cet ordre.
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Écrit par
- Pierre VAISSE : professeur d'histoire de l'art à l'université de Genève
Classification
Média
Autres références
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- Écrit par Jacques FOURNIER
- 952 mots
La capitale allemande possède trois théâtres lyriques dont deux, le Staatsoper et le Komische Oper, se trouvaient à Berlin-Est du temps de la R.D.A. La chute du Mur et la réunification des deux Allemagnes rendit à ces deux lieux leur identité nationale intrinsèque.
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