WITTIG GEORG (1897-1987)
Chimiste allemand né à Berlin et mort à Heidelberg. Georg Wittig commence ses études de chimie en 1916 à l'université de Tübingen. Après avoir été prisonnier de guerre en Grande-Bretagne, il reprend ses études à l'université de Marburg, où il soutient en 1923 un doctorat préparé sous la direction de K. von Auwers. De 1923 à 1932, il est chef de travaux à l'institut de chimie de l'université de Marburg, puis, de 1932 à 1937, à l'institut technique de Brunswick. Il est ensuite professeur associé à l'université de Fribourg-en-Brisgau. Il est nommé, en 1944, professeur titulaire à Tübingen puis, en 1956, à Heidelberg, où il occupe les fonctions de directeur de l'institut de chimie de l'université. Il prend sa retraite en 1965.
Le point culminant de l'abondante production scientifique de Wittig a été la mise au point de la réaction qui porte son nom. La réaction de Wittig consiste, dans sa forme la plus habituelle, en la réaction d'un dérivé carbonylé, d'un aldéhyde ou d'une cétone, avec un ylure de phosphore. Le résultat de la réaction est la formation d'une double liaison carbone-carbone à la place de la double liaison carbone-oxygène du dérivé carbonylé initial. Les ylures de phosphore, dont Wittig a mis au point une préparation commode, sont des produits caractérisés par la présence d'un atome de phosphore portant une charge positive et lié à un atome de carbone portant une charge négative. Les rendements sont bons et les conditions expérimentales commodes. La réaction de Wittig est vite devenue une des grandes méthodes de la synthèse organique tant dans les laboratoires de recherche que pour les synthèses industrielles.
Georg Wittig a partagé avec Herbert Charles Brown le prix Nobel de chimie en 1979.
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Écrit par
- Georges BRAM : professeur à l'université de Paris-Sud-XI-Orsay
Classification
Autres références
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ALCÈNES ou OLÉFINES
- Écrit par Jacques METZGER
- 3 640 mots
- 4 médias
...permet la formation d'une α-oléfine, sans isomérisation :La réaction sur un dérivé carbonylé d'un ylure de phosphonium a été découverte par G. Wittig. Celle-ci met en œuvre une phosphine, un halogénure d'alkyle primaire ou secondaire, un dérivé carbonylé et une base très forte comme le phényllithium.... -
PHOSPHORE
- Écrit par François MATHEY , Maurice MAURIN et Maurice SLANSKY
- 8 988 mots
- 15 médias
Ces ylures réagissent avec les dérivés carbonylés (aldéhydes, cétones) pour fournir des alcènes. C'est la fameuse réaction de Wittig qui a valu à son auteur le prix Nobel de chimie en 1979 :