BEST GEORGE (1946-2005)
Footballeur nord-irlandais. George Best est né le 22 mai 1946 dans un quartier populaire de Belfast, en Irlande du Nord. Comme tous les gamins, il joue au football, mais aucun des meilleurs clubs nord-irlandais ne lui proposera un contrat intéressant. Son destin bascule en 1961 lorsque Bob Bishop, un recruteur de Manchester United, le remarque. À quinze ans, il part donc pour Manchester ; le jour de ses dix-sept ans, il signe son premier contrat professionnel. Dès 1964, il est titulaire au sein de cette équipe, au côté de l'élégant Dennis Law et du sobre Bobby Charlton. Ailier droit de génie, dribbleur, buteur, il invente des gestes nouveaux à la mesure de la liberté que lui laisse l'entraîneur Matt Busby. À moins de vingt ans, le 9 mars 1966, il joue à Lisbonne un match qui marque les esprits. En quart de finale de la Coupe d'Europe, Manchester United rencontre le Benfica Lisbonne. Le club anglais s'est imposé 3 buts à 2 à Old Trafford ; les consignes de Matt Busby sont claires pour ce match retour : privilégier la défense, surtout au début de la rencontre. Au bout de 12 minutes, George Best a inscrit 2 buts ; Manchester s'impose 5-1. Matt Busby lui dira : « Visiblement, tu ne m'as pas écouté. »
George Best livrera encore quelques partitions mémorables. Le 21 octobre 1967, avec l'Irlande du Nord, il terrasse l'Écosse (1-0) à lui seul. Le 29 mai 1968, à Wembley, en finale de la Coupe d'Europe face au Benfica Lisbonne, il inscrit au début de la prolongation le but qui propulse Manchester United vers sa première victoire dans cette compétition (4-1). Toujours en 1968, il reçoit le ballon d'or, récompense décernée par France Football pour honorer le meilleur joueur européen de l'année.
À vingt-deux ans, son histoire sportive est presque terminée. George Best est devenu une figure du « Swinging London ». Jusqu'en 1974, il joue par intermittence pour le club de Manchester, accumulant les amendes et les suspensions pour mauvaise conduite. Il s'égare ensuite, jusqu'en 1983, dans divers et obscurs clubs écossais, irlandais et même américains. On verra désormais plus souvent son nom à la une des tabloïds « people » ou dans la rubrique des faits-divers que dans les pages sportives.
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Écrit par
- Pierre LAGRUE : historien du sport, membre de l'Association des écrivains sportifs
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