HAUSSMANN GEORGES EUGÈNE baron (1809-1891)
Préfet de la Seine sous le second Empire, l’administrateur français Georges Eugène Haussmann, mena à bien une politique de grands travaux qui allait transformer en profondeur l’urbanisme de Paris. Son nom reste lié (on parle d’« haussmannisme », d’« haussmannisation ») à l’ouverture de nombreuses percées – création de voies nouvelles –, à l’aménagement de parcs et de squares, à la mise en place d’un réseau d’égouts et à l’alimentation de la capitale en eau de source.
Il est né à Paris le 27 mars 1809, d’une famille originaire d’Alsace et protestante. Il est le petit-fils d'un membre de la Convention et, par sa mère, celui d’un général d’Empire. Après des études de droit, il devient fonctionnaire, et occupe le poste de secrétaire général de la préfecture de la Vienne en 1831. Suivront à partir de 1833 un grand nombre de postes : sous-préfet à Yssingeaux (Haute-Loire), à Nérac (Lot-et-Garonne), à Saint-Girons (Ariège), à Blaye (Gironde), conseiller de préfecture à Bordeaux, préfet du Var, de l’Yonne, et finalement de la Gironde en 1852. Haussmann y montrera son autorité et sa fidélité au bonapartisme. Il sait à la fois gérer l’administration, trouver des financements, contrôler les élus locaux, maintenir l’ordre et s’intéresse déjà aux routes et aux embellissements urbains.
Préfet de la Seine
Georges Eugène Haussmann est nommé préfet de la Seine, le 23 juin 1853, sur les conseils de Victor Fialin de Persigny, ministre de l’Intérieur. Une commission des Embellissements chargée de la transformation de Paris, présidée par le comte Henri Siméon, se réunit pour la première fois le 16 août suivant. Haussmann en fait partie.
Dès avant 1853, Napoléon III avait dessiné un « plan colorié » de Paris, représentant par des traits de couleurs différentes l’ordre d’urgence des voies nouvelles à ouvrir. Il était affiché dans son bureau des Tuileries, et Haussmann le vit lors de sa première entrevue avec l’empereur.
À partir d’un plan d’ensemble des percées à entreprendre à Paris décrit par l’empereur lui-même dans une lettre adressée à la commission Siméon, celle-ci a élaboré un plan rendu en octobre 1853. Ce plan, s’il n’a pas été suivi à la lettre, a servi de base au plan des percées dites « haussmanniennes ».
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Écrit par
- Pierre PINON : professeur honoraire à l'École nationale supérieure d'architecture de Paris-Belleville
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