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GOYAU GEORGES (1869-1939)

Élève de l'École normale supérieure, membre de l'École française de Rome au temps de l'encyclique Rerum novarum (1891), Georges Goyau se classe aussitôt parmi les plus ardents propagandistes de la politique de Léon XIII (Le Pape, les catholiques et la question sociale). Il devient ainsi une des éminences du catholicisme social européen et une sorte de cardinal laïc, qui joua un rôle actif d'intermédiaire dans les questions religieuses les plus brûlantes de l'époque (ralliement, modernisme, etc.), rôle dont témoigne sa correspondance.

Entré à La Revue des Deux Mondes en 1894, il y fit toute sa carrière ; élu à l'Académie française, il en devint secrétaire perpétuel en 1922. Il épousa en premières noces la fille de l'ancien président de la République Félix Faure, Lucie. On lui doit de nombreuses études d'histoire religieuse contemporaine qui demeurent d'utiles ouvrages d'initiation, notamment : L'Allemagne religieuse, Autour du catholicisme social, le volume consacré à l'histoire religieuse (1922) dans la grande Histoire de la nation française de Gabriel Hanotaux. Goyau devint en 1928 professeur d'histoire des missions catholiques à l'Institut catholique de Paris et, en 1930, consulteur de la Congrégation des rites pour la canonisation des saints. Sa seconde femme, J. P. Heuzey-Goyau, a écrit sa biographie.

— Émile POULAT

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Écrit par

  • : directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales

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