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HIRSCH GEORGES (1895-1974)

Né à Paris, d'une famille de lettrés, Georges Hirsch s'adonne de bonne heure à l'activité littéraire et théâtrale : poète avec Les Images, un recueil de vers paru avant guerre, auteur dramatique avec De l'aube à midi, La Source, La Corde raide, Les Verts Galants joués au théâtre de l'Empire, à la Gaîté-Lyrique et à la Potinière, metteur en scène et auteur de la version française de Cosi fan tutte, l'opéra de Mozart monté à l'Opéra-Comique avant la guerre. Il est également, à cette époque, directeur de la troupe des Artistes associés.

Après la Seconde Guerre mondiale, qui lui vaut d'être fait chevalier de la Légion d'honneur et titulaire de la médaille de la Résistance, il succède, en mai 1946, à Maurice Lehmann comme administrateur de la Réunion des théâtres lyriques nationaux. Il demeure à ce poste jusqu'en 1951. Son administration est marquée par de multiples et heureuses entreprises : création, en 1949, de Lucifer de Claude Delvincourt et René Dumesnil ; en 1950, de Bolivar de Darius Milhaud, de L'Enlèvement au sérail de Mozart et surtout de l'oratorio de Arthur Honegger et Paul Claudel, Jeanne au bûcher, avec Claude Nollier.

Dans le domaine de la chorégraphie, on lui doit également, outre la saison qu'il réserve à Balanchine en 1947, de nombreuses créations et reprises de qualité, telles que la Pavane pour une infante défunte (avec Serge Lifar, qu'il contribue à ramener à l'Opéra), Les Malheurs de Sophie et Petrouchka, en 1948 ; Les Danses du prince Igor en 1949 ; Le Chevalier errant en 1950 ; Blanche-Neige en 1951. Si la gestion de Georges Hirsch, sur le plan artistique, est sans faille pendant cette période, elle donnera cependant lieu à des critiques sur le plan administratif et financier quand, en 1956, il sera appelé à succéder de nouveau à Maurice Lehmann, à la tête de la Réunion.

Durant cette seconde période, qui se prolonge jusqu'en 1959, l'Opéra, à la tête duquel Georges Hirsch a appelé Emmanuel Bondeville, monte notamment les Dialogues des carmélites de Francis Poulenc, L'Atlantide d'Henri Tomasi, Le Martyre de saint Sébastien de Debussy.

Conseiller municipal de Paris et conseiller général de la Seine, de 1933 à 1940, puis de 1944 à 1945 et de 1959 à 1965, sous l'étiquette socialiste, Georges Hirsch préside également la commission de l'Enseignement et des Beaux-Arts du département de la Seine de 1959 à 1965. Georges Hirsch avait épousé la cantatrice Madeleine Mathieu.

— Paul MORELLE

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