GÉRANIALES
Position systématique
Les auteurs sont loin d'être unanimes quant aux limites à attribuer à l'ordre des Géraniales, et l'on peut dire que chacun a ses conceptions à ce sujet. Comme l'écrit L. Emberger (1960), les affinités étroites qui existent entre les cinq familles considérées ci-dessus ont été reconnues depuis longtemps, notamment par G. Bentham, J. D. Hooker et H. Baillon. Toutefois, pour Emberger, les Géraniales comprennent encore les Zygophyllacées, les Linacées, les Lépidobotryacées, les Humiriacées, les Érythroxylacées et les Malpighiacées. Quant aux Balsaminacées, leur position est très contestée : H. Melchior (1964) les place dans l'ordre des Sapindales tandis qu'Emberger (1960) les classe, avec doute, dans les Térébinthales.
Les Zygophyllacées sont caractérisées entre autres par la présence d'un disque, ce qui les rapprocherait des Térébinthales. Les Linacées ont des pétales souvent ligulés. La famille des Lépidobotryacées ne comprend que le seul genre Lepidobotrys, d'Afrique tropicale, à fleurs unisexuées, et qui est intermédiaire entre les Linacées, les Érythroxylacées et les Oxalidacées. La famille des Humiriacées, numériquement peu importante, se distingue par ses étamines nombreuses et son disque intrastaminal ; ses fruits drupacés la rapprocheraient des Burseracées, appartenant à l'ordre des Térébinthales. Les Érythroxylacées sont très voisines des Linacées ; leurs pétales sont généralement pourvus d'appendices ligulaires ; appartient à cette famille Erythroxylon coca, qui fournit la cocaïne. Enfin, les Malpighiacées sont souvent des lianes ; elles sont caractérisées par la présence très générale de poils médifixes ; les fleurs sont généralement zygomorphes et à calice glanduleux.
Emberger (1960) rapproche les Géraniales des Malvales ; il considère ces deux ordres comme appartenant à un même phylum. Ils ont en effet en commun des caractères morphologiques : calice involucré de certaines Géraniacées, corolle souvent tordue, disposition plus ou moins nette des étamines en colonne, feuilles stipulées, obdiplostémonie, auxquels s'ajoutent certains caractères cytologiques.
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Écrit par
- Louis LIBEN : ingénieur agronome, chef de travaux au Jardin botanique national de Belgique, Bruxelles
Classification
Médias