GERONIMO (1829-1909)
Né en Arizona dans la tribu apache des Chiricahua, Goyakla, dit Geronimo, suit d'abord les siens dans les actions de guerre, est admis, en 1846, dans le conseil des guerriers de sa tribu et prend part à des raids contre les villes mexicaines de Sonora et de Chihuahua. Le meurtre de sa mère, de sa femme et de ses enfants par les Mexicains en 1858 en fait un ennemi implacable des Blancs. Il demeurera toutefois chef de bande et non de tribu. Après la pacification opérée par les forces du lieutenant-colonel Crook, entre 1871 et 1873, Geronimo ranime la guerre et conduit des centaines d'Apaches à fuir la réserve où on les a réduits. Crook doit engager une nouvelle campagne contre des hommes aussi bien armés que les siens : en 1885, la troupe de Geronimo, composée de quarante hommes et quatre-vingt-dix femmes et enfants, est pourchassée par cinquante mille soldats et cinq cents auxiliaires indiens. Après dix mois de poursuite, elle est encerclée dans la région de Sonora près de la frontière mexicaine ; mais l'entrée en scène d'un marchand de whisky qui se rend près des Indiens fait croire à l'opinion publique, informée par les journalistes présents, que l'on veut droguer et massacrer sans trêve ces Indiens ; grâce à cet intermède et aux hésitations de l'armée américaine qui s'ensuivent, Geronimo peut s'échapper et fuit cinq mois encore ; ce n'est qu'en septembre 1886 qu'il se rend, sur la promesse de pouvoir revenir, après un temps d'exil en Floride, dans son territoire natal. En 1894, on le retrouve à Fort Sill, établi comme fermier et adepte de l'Église réformée hollandaise, qui le chasse en raison de sa passion du jeu.
Geronimo ne devait jamais revoir l'Arizona. Il dicta ses Mémoires au journaliste S. S. Barrett.
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Écrit par
- Yves SUAUDEAU : éditeur, fondateur d'Ouest Éditions
Classification
Média
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APACHE
- Écrit par Agnès LEHUEN
- 751 mots
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