RIETVELD GERRIT THOMAS (1888-1964)
L'œuvre de l'architecte hollandais Rietveld peut être considérée comme une brillante et convaincante traduction dans l'espace des conceptions plastiques élaborées par les fondateurs du groupe et de la revue De Stijl (1917-1931), groupe auquel Rietveld devait adhérer en 1918, avant de travailler, durant l'année 1923, en étroite association avec Van Doesburg et avec l'architecte Van Eesteren. La réalisation capitale de Rietveld, la villa Schröder, construite à Utrecht en 1924, est l'accomplissement dans l'espace (après des essais mineurs tentés en 1917 au niveau du mobilier : sièges, fauteuils en bois peint construits selon les principes néo-plasticistes), la transposition en termes d'architecture du système plastique développé depuis 1917 par Mondrian et Van Doesburg, c'est-à-dire d'un langage pictural aperspectif qui contenait de nombreuses virtualités spatio-temporelles. Dans cette œuvre, Rietveld a traité la maison comme un ensemble de relations entre des plans rectangulaires verticaux et horizontaux, opaques ou transparents, dynamiques et asymétriques, homogènes et tendus. Il est vrai que les techniques nouvelles de construction (ossature d'acier ou de béton, dalles, parois autonomes) devaient rendre immédiatement possible pareille mise en œuvre et soutenir la nouvelle ordonnance spatiale de l'habitation.
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Écrit par
- Robert L. DELEVOY : directeur de l'École nationale supérieure d'architecture et des arts visuels, Bruxelles
Classification
Autres références
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STIJL DE
- Écrit par Yve-Alain BOIS
- 4 850 mots
L'oblique n'était évidemment pas la seule solution à cette nouvelle tâche d'intégration, comme Huszár et Rietveld l'ont admirablement démontré dans leur Pavillon de Berlin (1923) : il était possible d'élémentariser l'articulation des plans architecturaux (murs, sol, plafond) en faisant du...