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GIRAUD MARIE ÉMILE ALBERT KAYENBERGHE dit ALBERT (1860-1929)

Dès son entrée à l'université de Louvain, ville dont il est natif, Giraud écrit dans de petites revues littéraires et se lie à Verhaeren et à Gilkin. En 1880, il participe à la fondation du journal et du mouvement La Jeune Belgique qu'il animera jusqu'en 1895. Cette revue, qui accueillait aussi bien des parnassiens que des symbolistes, fut à l'origine de toute une nouvelle littérature belge d'expression française. Mais Giraud est avant tout poète, ses recueils, Pierrot lunaire (1884) — qui fut mis en musique en 1912 par Arnold Schönberg —, Dernières Fêtes (1891), expriment sa fantaisie ; mais la dérision reste toujours présente en arrière-plan, dans ces rôles de clown triste et facétieux dont un œil rit tandis que l'autre pleure. Son meilleur recueil, Hors du siècle (1897), le place dans la lignée des partisans de l'art pour l'art. Après un silence de treize années marquées par la maladie (il devient peu à peu aveugle), il publie La Guirlande des dieux (1910) et La Frise empourprée, où l'inspiration mystique est prédominante. En 1919 paraît Le Laurier, recueil de vers vengeurs sur les souffrances de son pays pendant la guerre.

— Antoine COMPAGNON

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Écrit par

  • : docteur ès lettres, professeur à l'université Columbia, États-Unis

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  • BELGIQUE - Lettres françaises

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    • 17 494 mots
    • 5 médias
    ...la revue La Jeune Belgique. Les manuels belges ne tarissent pas sur cette glorieuse épiphanie, et surtout sur Georges Rodenbach (1855-1898) et Albert Giraud (1860-1929). On connaît la grâce élégiaque du premier. Son roman Bruges-la-Morte fut célèbre, et l'on retrouvera des échos de sa mélancolie...