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GITEGA

Burundi : carte administrative - crédits : Encyclopædia Universalis France

Burundi : carte administrative

Gitega est redevenue la capitale politique du Burundi en 2018, remplaçant ainsi Bujumbura. Située à 1 504 mètres d’altitude dans les collines du Kirimiro, en position de carrefour au centre du pays, elle comptait 131 960 habitants en 2020. Elle est la deuxième ville du pays, après Bujumbura, qui reste la capitale économique et culturelle.

C’est un retour à sa fonction originelle, car, au début du xxe siècle, Gitega fut la première capitale pendant la colonisation allemande, puis chef-lieu sous la tutelle belge, avant de perdre ces fonctions lors de l’indépendance en 1962. Les paysages urbains conservent l’empreinte des différentes étapes de la formation de la ville. Autour du Boma, le fort allemand primitif, situé au sommet de la colline de Musinzira, se répartissent les quartiers du centre-ville avec la place principale, la poste et le marché. Au sud se trouve le quartier de Mushasha qui abrite la cathédrale et l’évêché, puis viennent les extensions récentes qui submergent l’une après l’autre les collines avoisinantes. La forte expansion urbaine de Gitega, comme celle de tous les centres urbains du Burundi, est due à un intense exode rural, consécutif à l’impétueuse croissance démographique du pays.

Dans les faits, peu de choses ont changé depuis 2018 : seul le Sénat y siège, deux ministères y sont installés ainsi que quelques directions générales et des organismes nationaux qui s’y rattachent. Ils se trouvent soit dans le quartier central de Musinzira soit à Bwoga, quartier récent, situé en sortie de ville, près de la piste d’aviation. L’université polytechnique de Gitega et l’Institut supérieur d’agriculture préexistaient avant 2018. Aucun organisme international n’y a transféré son implantation, sauf la Gitega International Academy, une école américaine.

La nouvelle capitale dispose d’une riche gamme de services : administration provinciale, nombreux établissements d’enseignement primaire et secondaire, nombre élevé d’édifices religieux − catholiques, protestants, musulmans −, infrastructures sanitaires et militaires, Musée national. La fonction industrielle reste faible : pour l’essentiel, la brasserie Bragita qui appartient au groupe Heineken et à l’État burundais et un dépôt pétrolier qui fonctionne difficilement en raison de la pénurie de carburants. Les banques de Bujumbura y ont installé des succursales. La fonction commerciale se répartit autour du marché central et dans le quartier swahili. La campagne reste toute proche, avec un grand développement des cultures vivrières et marchandes, y compris dans les interstices non encore urbanisés. Le petit aéroport n’est pas fonctionnel et ce sont les routes, tout particulièrement la RN2 vers Bujumbura par Muramvya, qui assurent les liaisons avec l’ensemble du Burundi.

— Alain CAZENAVE-PIARROT

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Écrit par

  • : agrégé de géographie, maître de conférences habilité à diriger des recherches honoraire, chercheur associé au Laboratoire interdisciplinaire solidarités, sociétés, territoires (ISST), université Toulouse 2 Jean Jaurès

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Média

Burundi : carte administrative - crédits : Encyclopædia Universalis France

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Autres références

  • BUJUMBURA

    • Écrit par et
    • 567 mots
    • 1 média

    Capitale du Burundi de l’indépendance à 2018, Bujumbura, l'ancienne Usumbura, située à l'extrémité nord-est du lac Tanganyika (775 m d'altitude), se trouve en situation excentrée sur le territoire burundais. Les Pères blancs, suivis par les militaires allemands, s'y installent en 1897, près du grand...

  • BURUNDI

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    • 8 340 mots
    • 6 médias
    ...celui des services concentrés à Bujumbura, la capitale économique du pays, qui en fut la capitale politique de 1962 à 2018, avant de céder le rôle à Gitega, ville plus centrale. Il en est de même des infrastructures et équipements publics . Ainsi, le revenu annuel par habitant a chuté de 210 à 80 dollars...