GLASGOW
Première ville d'Écosse (580 000 hab. en 2006 dans la ville ; 1,7 million dans l'agglomération), Glasgow est située sur l'estuaire de la Clyde, élément principal d'une conurbation portuaire et industrielle dite Clydeside.
Fondée au vie siècle, dotée d'un évêché en 1115, d'une université en 1451, Glasgow est restée pendant des siècles un petit centre commercial, intellectuel et religieux. Son essor commence en 1707, grâce à l'union des deux royaumes d'Écosse et d'Angleterre qui lui permet de participer au trafic avec les colonies anglaises d'Amérique. Sa prospérité est fondée d'abord sur le commerce des produits coloniaux (tabac, coton). Puis, la présence aux portes mêmes de la ville d'un bassin charbonnier riche en nodules de minerai de fer stimule, au xixe siècle, une importante industrie sidérurgique et métallurgique. Vers 1900, Glasgow et Clydebank ont les plus grands chantiers navals du monde. Le port, les mines, les chantiers navals attirent des foules d'immigrants : la population de Glasgow passe de 15 000 habitants en 1707 à 75 000 en 1801 et à 760 000 en 1901 ; le maximum est atteint, vers 1944, avec près de 1 300 000 habitants. Une vaste banlieue s'est développée tout autour de la ville.
Glasgow connaît ensuite un certain déclin. Les chantiers navals ferment les uns après les autres, ruinés par les concurrences allemande et japonaise. Les exportations de charbon ont cessé, la sidérurgie s'est concentrée, le port travaille au ralenti. Dans les années 1970 et 1980, la fermeture de la plupart des chantiers navals et des mines frappe durement la ville. Toutefois, cette dernière a réussi sa reconversion. La capitale économique de l'Écosse est parvenue à diversifier ses activités en développant les secteurs de pointe, réduisant ainsi un taux de chômage dramatique.
Glasgow est le principal centre de services de toute l'Écosse ; elle compte la deuxième Bourse des valeurs britanniques après Londres, de nombreuses firmes d'assurances, une grande banque locale, deux universités, un journal quotidien, un équipement commercial et hospitalier dont le ressort s'étend sur toute l'Écosse occidentale.
La chute de l'effectif de la population constatée depuis la Seconde Guerre mondiale s'explique par le réaménagement du centre de la ville et la démolition de quartiers entiers, qui dataient de l'époque victorienne. Une partie de la population a été relogée sur place, mais les densités sont deux fois moindres ; une autre partie a été transférée dans une cinquantaine de villes écossaises et dans quatre villes nouvelles créées à cet effet, East Kilbride, Cumbernauld, Livingstone et Irvine ; une autre enfin a émigré en Angleterre ou à l'étranger.
Les efforts de rénovation de l'habitat, de mise en place d'une voirie moderne, de lutte contre la pollution atmosphérique ont eu des effets positifs.
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Écrit par
- Claude MOINDROT : docteur ès lettres, professeur à l'université de Paris-VII
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