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GLÉLÉ ou GELELE, roi du Dahomey (1858-1889)

À la mort de Ghézo, en 1858, Badohoun (Glélé) succède sans difficulté à son père sur le trône du royaume d'Abomey. Il poursuit la politique d'expéditions militaires incessantes qui lui procurent les esclaves destinés à la traite vers l'Amérique, mais aussi à la mise en valeur du domaine royal et aux sacrifices humains annuels. Il entreprend une série de campagnes contre les Yorouba, détruit Ichaga, Ibara et Kétou, mais échoue contre Abéokouta. Treize expéditions sont menées contre le royaume de Porto-Novo.

Les rois de Porto-Novo se placent sous le protectorat français, et deux traités successifs, signés à Ouidah en 1868 et 1878, accordent Cotonou à la France. Mais Glélé refuse de signer un traité semblable avec les Portugais. Cependant, en 1889, comme l'armée dahoméenne menace Cotonou, un représentant français, le docteur Bayol, se rend auprès de Glélé moribond ; le prince Kondo, qui le remplace, oblige l'envoyé français à signer un document équivalant à une révocation du traité de 1878. Quarante et un jeunes gens et autant de jeunes filles seront sacrifiés lors des obsèques de Glélé. Le prince Kondo lui succède et prend le nom de Béhanzin.

— Alfred FIERRO

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Écrit par

  • : archiviste-paléographe, conservateur à la Bibliothèque nationale

Classification

Autres références

  • BÉNIN

    • Écrit par et
    • 8 280 mots
    • 2 médias
    ...l'épuisement de la traite des esclaves. Peu à peu, l'exportation de l'huile de palme remplaça celle du « bois d'ébène », produisant de profondes mutations socio-économiques dans le royaume.À sa suite, Glélé (1858-1889) poursuivra cette œuvre de centralisation politique et de modernisation économique.